Les cinq maires de la Communauté de communes Beaucaire Terre d’Argence ont arrêté plusieurs projets à financer sur le reste du mandat. 

Une enveloppe de 15 M d’€, entièrement dédiée « à l’intérêt communautaire ». Telle est la volonté du président PS de la CCBTA Juan Martinez et de celle de ses élus communautaires, qui ont avalisé à l’unanimité, en février, le contrat local de développement. « J’ai demandé à chaque maire de me donner un projet important pour sa commune », explique l'exécutif. Les cinq projets sélectionnés - construction ou rénovation d’équipements culturels et sportifs - relèvent des compétences facultatives de l’EPCI. 

Quels projets ?

À Beaucaire (16 000 habitants), après avoir coordonné leur agenda, le maire FN a fait part à Juan Martinez de sa volonté de doter sa commune d’un centre des congrès, pour 4,5 M d’€*. « Notre seule salle de spectacle, le casino municipal, ne peut accueillir que 350 places assises (…) Les associations sont obligées de réserver le casino municipal pour leurs grands évènements parfois un an à l’avance (…) Nous aurons bientôt la gare TGV de Manduel à proximité, nous souhaitons pouvoir accueillir des séminaires », explique le directeur de cabinet du maire de Beaucaire, Yoann Gillet.

Le maire de Bellegarde (président de la CCBTA) opte, lui, pour un centre culturel et associatif qui regroupera toutes les associations de sa commune (6 500 habitants). Le montant : 3,5 M d’€. La commune de Jonquières-Saint-Vincent (3 500 habitants) a demandé la construction d’une halle de sport pour un coût de 3 M d’€. Enfin, les communes de Fourques (2 800 habitants) et Vallabrègues (1 300 habitants) ont choisi, respectivement, l’extension du centre culturel Georges Brassens, dont le coût est estimé à 1 M d’€, et la réfection de la salle des fêtes La Calade, pour 700 000 €. À noter que le reste des crédits du contrat de développement local sera consommé pour la rénovation du centre commercial de la Moulinelle de Beaucaire. Une compétence obligatoire de la communauté de communes. 

Quels financements ?

Ces 15 M d'€ d'investissements seront financés "à 75% par de l'emprunt sur ces 10 prochaines années", expliquait, lors du conseil communautaire du 10 février, le directeur général des services (DGS), Hervé Boulle. Au total, la dette de l'établissement public s'établit à 11 M d'€, "mais cinq emprunts concernent les zones d'activités économiques. Ils seront facilement remboursés avec l'installation des entreprises", assure par ailleurs le DGS. Pour boucler le financement du contrat, l'exécutif se servira également de son autofinancement qui avoisine, chaque année depuis 4 ans, les 1,3 M d'€.

En période de disette budgétaire, voilà une bonne nouvelle pour l'économique du territoire.  

Coralie Mollaret

*Somme allouée par la CCBTA, le surplus (s’il y a) étant à la charge des communes.

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