Il est détenu depuis 2 mois et il a rendez-vous avec la cour d'assises du Gard en juin prochain pour avoir pris en otage une classe de l'école primaire à la zup de Nîmes en 2013. L'expert psychiatre affirme qu'il a une "pathologie psychiatrique et qu'il est dangereux pour les autres". Néanmoins il est accessible à une sanction pénale.

Cet après-midi, cet homme de 20 ans, comparaissait devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour  "menaces de mort ou de crime" sur un médecin psychiatre, sur le personnel de l'hôpital du chu de la ville et sur des policiers. "Le 4 février 2016 a été un jour de panique à l'hôpital et au commissariat de Nîmes, dénonce la vice procureure Laurène Dorlhac qui réclame 4 ans de prison dont 1 avec sursis, une obligation de soins et un maintien en détention. Cet homme est très dangereux, inquiétant", poursuit-elle.

Un homme de 20 ans, soigné pendant 2 ans par le médecin qu'il a ensuite menacé. "Apparemment il n'a pas supporté de ne pas être hospitalisé comme il le réclamait" note le président du tribunal Philippe Bruey. Devant le refus du médecin de l'hospitaliser, il a harcelé le standard du CHU, a menacé ses interlocuteurs à l'hôpital, au commissariat. Des menaces de tout "rafaler", "de tuer tout le monde, de faire exploser une voiture piégée devant la porte centrale de l'hôpital". Les 19 appels anonymes en une heure au 17 police secours laisseront des traces, comme les menaces de s'en prendre à la médecin psychiatre, à sa fille, à ses proches.  "C'est une personne en souffrance, les appels anonymes, les menaces n'étaient en fait que des appels au secours pour être soigné", affirme son avocat maître Khadija Aoudia. " Je regrette", glisse-t-il sans convaincre du box où il encadré par deux policiers.

Malgré ses regrets du bout des lèvres, le tribunal l'a condamné à 30 mois de prison dont 12 avec sursis et une obligation de se soigner

Boris de la Cruz