COURBESSAC Joggeuse tuée : le tueur présumé ne se souvient pas du meurtre !
Le meurtrier présumé de la mère de famille tuée en janvier 2013 alors qu’elle faisait son jogging à Nîmes, a contesté ce mercredi sa mise en accusation devant les Assises pour « meurtre » et « tentative d’agression sexuelle ».
La joggeuse a été tuée alors qu’elle faisait son jogging quartier Courbessac. L’affaire avait suscité l’effroi et attiré les médias nationaux. L’ordonnance de mise en accusation a été rendue en janvier dernier et le procès aux Assises doit se dérouler avant la fin de l’année. Mais le meurtrier présumé qui nie depuis son interpellation la tentative d’agression sexuelle, a des propos surprenant sur le meurtre. Des experts psychiatres ont déclaré son altération de discernement ce qui veut dire qu’il sera quand même jugé.
« Il ne se souvient pas avoir tué », confie une source proche de l’enquête. « C’est curieux, il se souvient parfois avec de nombreux détails de tout ce qu’il a fait avant et après, mais absolument pas du temps de l’agression, déclare peu convaincue par les arguments, Me Béatrice Lobier Tupin, avocat de la famille de la jeune femme. C’est comme la tentative d’agression sexuelle... Il est évident qu’il a essayé d’abuser d’elle, on la retrouve avec le pantalon baissé », poursuit la juriste nîmoise.
Robert P est incarcéré depuis janvier 2013, quelques jours après le meurtre. D’après la version qu’il a donnée aux enquêteurs, cette fin d’après midi du 24 janvier, il partait « cueillir de la sauge avec son cutter » lorsqu’il a rencontré la mère de famille. Elle faisait son footing avant d’aller chercher ses trois enfants à l’école de Courbessac. Il la croise, chemin des sangliers, sur un axe peu emprunté qui relie le cimetière de Courbessac aux villas cossues où Robert P habite. Toujours selon le mis en cause, il aurait aperçu la joggeuse qui se serait moquée de lui parce qu’il venait de chuter. C’est après qu’il prétend avoir un trou noir. Sauf qu’il admet que le cutter qui a servi à tuer la mère de famille est bien le sien ! « C’est un dossier scandaleux, car mon client a des troubles profonds. Soit il est atteint de troubles que les experts lui reconnaissent et sa place n’est pas devant la Cour d’Assises, soit il y a un dysfonctionnement du système judiciaire », estime pour sa part Me Jérôme Boursican, conseil de Robert P… Il laisse ainsi entrevoir son système de défense ayant pour but de prouver « l’abolition du discernement », c'est-à-dire l’irresponsabilité pénale de son client. La chambre de l’instruction rendra son arrêt dans quelques jours.
Boris De la Cruz
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