Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 16.05.2016 - anthony-maurin - 3 min  - vu 363 fois

FERIA DE NÎMES Triomphes de Mendoza et Vicens devant des arènes remplies

Devant son public, la Nîmoise sortira en triomphe (Photo Anthony Maurin).

Pablo Hermoso de Mendoza, face au toro pour un quiebro (Photo Anthony Maurin).

La corrida du lundi matin, traditionnellement dédiée aux cavaliers et à leurs montures, connait cette année un vrai succès populaire. Deux sorties en triomphe pour Pablo Hermoso de Mendoza et Lea Vicens. Manuel Manzanares coupera une oreille.

Le public enjoué du lundi matin se permet parfois quelques excès quant à l’attribution de certains trophées, celui du jour n’aura pas failli à cette réputation mais aura surtout rempli les arènes.

Pour son premier duel, Pablo Hermoso de Mendoza travaillera au plus près du faible toro de Bohorquez. Le Navarrais enchainera les passes de belle facture et guidera ses montures dans les bons terrains. De quiebros en pirouettes renversées, les appuis sont excellents mais le toro s’y perd quelque peu dans une telle profusion. Un manque de justesse à l’épée le privera de trophée.

Manuel Manzanares (Photo Anthony Maurin).

Manuel Manzanares a beaucoup travaillé et cet effort semble porter ses fruits. Sur son premier, aussi très faible, il ne coupera rien mais emballera une partie du public qui a compris que le torero n’était pas venu pour rien à Nîmes. Il se placera au mieux, plus loin que Mendoza mais sans tergiverser dans les mises en suerte et sans mettre en danger des montures de toute beauté (la plupart marquée de chez PHM car Manzanares a commencé chez lui).

Lea Vicens, toujours dans le bon rythme (Photo Anthony Maurin).

A l'épée de mort, plus juste sur son premier que sur son second (Photo Anthony Maurin).

Lea Vicens, Nîmoise, revenait dans ses arènes pour montrer sa progression, constante depuis deux ans. Accompagnée d’Angel Peralta en guise de porte bonheur, Lea démontrera une nouvelle fois que son dressage et son accord parfait avec ses chevaux ne sortent pas de nulle part ! Dans le bon tempo une majorité de la faena, elle embarquera même son adversaire dans des terrains à propos qui plairont aux spectateurs et qui mettront en valeur toro et chevaux.

Pablo Hermoso de Mendoza et ses montures aux qualités exceptionnelles (Photo Anthony Maurin).

PHM, le spectacle, il sait faire! (Photo Anthony Maurin).

La seconde partie de la course sera plus animée. Pour Mendoza, piqué à vif de ne pas avoir ravi d’oreille dans des arènes qui le portent et le soutiennent, le jeu était clair. En toréant de manière plus spectaculaire, le triomphe était encore possible. Il connaît bien ce public, cette présidence et le plan qu’il mettra en ordre de marche se déroulera sans anicroche. Certes, il y a bien eu de grands moments de précision, de savoir-faire et de toreo équin, mais le centaure se fera prendre à de multiples reprises sans que le public ne se mette à le gronder. Une épée fulgurante et 2 oreilles plus tard, PHM réussissait son pari, comme toujours.

Manuel Manzanares sur son second, aux banderilles (Photo Anthony Maurin).

Pour Manuel Manzanares, les choses se passeront mieux que lors de son premier combat. Il toréera de la même manière mais le public réchauffé par le triomphe annoncé de PHM sera plus complaisant. A l’instar de Lea Vicens qui préfère se replacer au lieu de commettre la faute irréparable, Manuel Manzanres temporisera sa faena au lieu de rentrer fort dans le toro. C’est une excellente chose mais le public n’était peut-être pas venu pour cela, il lui fallait du spectacle, du show, pas de la tauromachie équestre. Un mouchoir blanc tombera difficilement du palco et récompensera le maestro de sa franchise.

Aux banderilles , Lea Vicens se place dans les meilleurs terrains (Photo Anthony Maurin).

Lea Vicens pour une petite surprise (Photo Anthony Maurin).

Enfin, Lea avait en ligne de mire sa sortie a hombros au côté de la star Pablo Hermoso de Mendoza. Elle y parviendra à force de sérieux même si sa mise à mort n’aurait pas dû être tolérée de la sorte. Un toreo limpio, propre et sentimental devant un Bohorquez qui restait les pattes tanquées dans le sable mou du centre de la piste. A gauche comme à droite, de près ou de plus loin, dans tous les terrains raisonnés, la Nîmoise n’aura pas à rougir de cette sortie triomphale. 2 oreilles généreuses mais accordées grâce à un public qui enfin s’identifie à sa torera et qui la pousse à tirer le meilleur d’elle-même.

Anthony Maurin

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