Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 17.05.2016 - anthony-maurin - 2 min  - vu 509 fois

NÎMES Le lycée Daudet, renouveau des barricades

Le lycée Daudet, bloqué par les lycéens Photo Anthony Maurin).

Les lendemains de feria sont profitables à certains. Les lycéens de l'établissement Alphonse Daudet en centre-ville barricadaient les lieux ce matin à 7h.

Voilà, la feria de Pentecôte est terminée mais pour les lycéens de Daudet, les restes sont encore bon à prendre. Autour des arènes, les barrières de protection (toulousaines) laissées de côté en attendant d'être ramassées ce matin par les services de la Mairie, se sont retrouvées à quelques mètres de leur emplacement initial, devant les portes de Daudet. Cependant, il aurait fallu être bien plus preste pour ce ramassage, comme pour nettoyer les rues de la cité qui empestaient encore à 9h du matin.

Ni une ni deux, une dizaine de jeunes s'est précipitée sur les barrières pour en faire bon usage. Les unes empilées sur les autres, quelques poubelles par-dessus, des banderoles et à peu près tout ce qui tombait sous la main était bon pour obstruer l'entrée de l'établissement.

Quelques élèves scandaient leur mécontentement quant à l'utilisation du 49-3 pour la loi Travail. "Nous ne sommes plus en République, c'est une honte de nous prendre en otage, on ne veut pas de nous sur le marché du travail donc nous montons au créneau!" évoque Adrien. "On ne fait rien de mal, on prend juste le temps d'expliquer à tout le monde que nous ne voulons pas vivre et travailler dans ses conditions. Nos études nous poussent tard dans la vie et nous n'en serons pas récompensés, on ne sait même pas si on pourra prendre la retraite et on voudrait nous faire travailler comme ça?... Aujourd'hui, la feria est finie mais la fête continue!" reprend Marjorie.

Des lycéens motivés, une direction qui regardait la scène d'un oeil amusée mais inquiet et aucune présence des forces de l'ordre dans les parages. "Je comptais aller au lycée mais visiblement on ne pourra pas rentrer. Je me suis levé pour rien alors que le week-end a été dur... Je vais attendre chez une copine que tout se débloque, sinon, je rentre à la maison pour faire dodo!" conclut Stéphane, qui n'était pas au courant du mouvement et qui ne le "comprend pas forcément".

Une matinée peu ordinaire au lendemain de l'événement le plus festif de l'année à Nîmes.

Anthony Maurin

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