Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 20.05.2016 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 398 fois

NÎMES Les anti-corridas veulent obliger le Préfet à fermer deux écoles taurines

Photo d'illustration

Voilà une action en justice qui va faire parler à Nîmes et sur les places fortes de la tauromachie française. Le Comité Radicalement Anti Corrida Europe (CRAC) a saisi cette semaine la justice administrative pour obliger le Préfet du Gard à « prononcer l’interdiction des activités de l’école taurine et du centre de tauromachie de Nîmes ».

Cette demande avait déjà été effectuée au Préfet du Gard en date du 9 novembre 2014. Mais comme le représentant de l’état n’a pas répondu dans un délai imparti, l’association affirme que le Préfet a rejeté sa demande. D’où cette requête déposée il y a quelques jours au tribunal administratif de Nîmes.

« L’activité des écoles de tauromachie est contraire à la dignité des mineurs et elle trouble l’ordre public », affirme l’avocat de l’association dans son mémoire. Deux associations nîmoises sont donc au cœur des débats : l’école taurine et le Centre de tauromachie de Nîmes… « Ces deux associations organisent des cours de tauromachie et des séances d’initiation à la pratique de la tauromachie destinés à des mineurs parfois très jeune», poursuit le mémoire de l’avocat parisien du CRAC qui n’a pas souhaité répondre à nos questions. Les deux structures, « encouragent des mineurs à pratiquer des actes de barbarie sur des animaux (mutilation, banderilles, coups d’épée, oreilles coupées), allant jusqu’à la mise à mort de ces animaux par des mineurs », estime le conseil du CRAC dans sa requête. « Cette discipline met en outre gravement en danger les mineurs qui la pratiquent, lesquels doivent affronter des animaux pesant plusieurs centaines de Kg ».

Du côté des passionnés de corridas, le discours est au combat contre les arguments avancés par le CRAC.  « On va s’opposer fermement à cette demande d’annulation des écoles taurines. Elle est totalement infondée et elle participe aux opérations de harcèlement du CRAC qui sous couvert de bon sentiment fait preuve d’une intolérance systématique, affirme Me Jean Pierre Bigonnet, qui défend le centre de tauromachie. Il y a un manque total de respect de nos cultures, de nos traditions », soutient l’avocat gardois.

Le CRAC demande au tribunal administratif qui doit juger cette affaire dans les prochains mois d’assortir la décision d’annulation des écoles taurines d’une astreinte de 200 euros par jour de retard si la décision de fermeture est validée.

La guerre entre les deux clans ne fait que commercer. Elle se situe de plus en plus sur le terrain de la justice.

Boris De la Cruz

Boris De la Cruz

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