L’ex directeur de l’agence Crédit Agricole de l’Esplanade à Nîmes, qui était spécialisé dans les prêts immobiliers, a été jugé au tribunal correctionnel de Nîmes. L’ancien banquier a été condamné ce matin à 4 ans de prison dont 1 avec sursis pour « escroquerie », « corruption » et « blanchiment » d’argent au détriment de la banque qui l’employait. Il doit payer 8,8 millions de préjudice à son ancien employeur.

L’ex directeur d’agence était accusé d’avoir accordés entre 2006 et 2008 des prêts immobiliers à des particuliers dont il savait qu’ils ne parviendraient jamais à rembourser les mensualités des crédits. Des prêts qui pouvaient atteindre 200 000 euros, comme c’est le cas pour un parisien qui a fait l’aller retour dans la journée sur Nîmes pour l’obtenir grâce à de faux documents... Une somme d’argent qu’il n’aurait jamais du percevoir car il devait en contrepartie payer 2 200 euros par mois de remboursement alors qu’il ne gagnait que 1 500 euros. Des prêts qui lui avait été refusés partout ailleurs et qu’il a obtenu à Nîmes grâce à des apporteurs d’affaires également condamnés ce matin devant le tribunal correctionnel de Nîmes. En contrepartie de ces « arrangements » délictueux au détriment du Crédit Agricole, l’ex directeur d’agence et ses complices pouvaient percevoir jusqu’à 10% du montant des prêts versés. De l’argent qu’une femme également condamnée par la justice partait récupérer dans le plus grand secret sur des comptes en Espagne. Du liquide qu’elle ramenait « dans des petits sacs » en France et qui était ensuite distribué aux différentes personnes aujourd’hui sanctionnées par le tribunal.

Le tribunal a ordonné la saisie d’une voiture et des motos « Harley » qui appartenaient à l’ancien banquier viré depuis par son employeur pour « faute grave ».

Boris De la Cruz