Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 23.05.2016 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 128 fois

GARD Lutte contre le radicalisme : le député Cavard répond à Jean-Paul Fournier sur le rôle des maires

Le député ÉCOLOGISTES ! Christophe Cavard (Photo : Coralie Mollaret / Objectif Gard)

Vent debout contre le manque d’informations des maires dans la lutte contre le radicalisme sur leur territoire, Jean-Paul Fournier propose que les services de l’État communiquent le nom des fichés S. Une proposition que réfute le député Écologistes ! du Gard Christophe Cavard. 

La semaine dernière, à l’occasion des questions au gouvernement, le sénateur-maire Les Républicains de Nîmes Jean-Paul Fournier s’est indigné du « manque de dialogue entre les services de l’État et les collectivités territoriales ». Assurant que les maires « sont ceux qui connaissent le mieux leur population », ces derniers devraient, selon lui, « bénéficier de renseignements utiles » et pourquoi pas, leur divulguer les noms des « fiches S liés à des enjeux terroristes » sur leur commune...

Membre de « la commission d'enquête sur la surveillance des filières et des individus djihadistes », le député Écologistes ! du Gard, Christophe Cavard, a souhaité réagir. Contre la proposition de l'édile, il interroge : « quelle serait l’utilité pour des élus locaux d’avoir les noms ? Contrairement à la Belgique, les maires avec leur police municipale n’ont aucune prérogative en matière de lutte contre le terrorisme… À part mettre les élus dans une certaine confidence, je ne vois pas à quoi cela sert ».

Selon le parlementaire, cette mesure serait même contre-productive : « les personnes fichées S ne sont pas toutes des terroristes. Ce sont des personnes qui font l’objet d’un suivi particulier de la part des services de renseignements. Et dans les personnes fichées S, il y a plusieurs niveaux de dangerosité ». Si elle était effective, cette divulgation pourrait « entraîner un risque de stigmatisation de la part des services municipaux », pense Christophe Cavard. Reconnaissant toutefois, le « vrai sentiment d’impuissance » que peuvent ressentir certains maires, il invite Jean-Paul Fournier « à se rendre à la préfecture pour demander des informations plus précises concernant la lutte contre le radicalisme » à Nîmes.

Coralie Mollaret

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