Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 26.05.2016 - elodie-boschet - 2 min  - vu 754 fois

FAIT DU JOUR Sauvé d'une crise cardiaque à 47 ans, Pascal raconte

Trois mois après son arrêt cardiaque, Pascal offre un défibrillateur à sa commune : Domessargues. Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

En février dernier, Pascal Rousson, habitant de Domessargues, est victime d'une crise cardiaque. Sauvé grâce aux gestes de premiers secours, il offre aujourd'hui un défibrillateur à sa commune.

22 février 2016. Comme chaque matin, Pascal monte dans le train à Saint-Geniès-de-Malgoirès pour se rendre à son travail, à Montpellier. Il est cheminot à la direction régionale de la SNCF. Arrivé à la gare Saint-Roch, il ne lui reste plus que 200 mètres à parcourir à pied pour rejoindre son bureau. C'est sur ce court trajet que le Domessarguois s'effondre, face contre terre, sur le sol.

"Trois collègues cheminots me suivait. Ils m'ont vu par terre et m'ont immédiatement prodigué les gestes de premiers secours", raconte Pascal. Ses camarades donnent l'alerte, commencent le massage cardiaque et le bouche à bouche. Une infirmière prend le relais avec un défibrillateur, récupéré au parking de la gare. "Mon cœur est reparti au deuxième choc", précise le quadragénaire. Lorsque les sapeurs-pompiers arrivent, ils tentent de stabiliser la victime sur place, pendant une heure et demie.

Pascal est ensuite hospitalisé pendant quinze jours à Montpellier et passe trois jours dans un coma artificiel "pour permettre au cœur de se reposer et de pas récidiver". Il apprend alors qu'il souffre du syndrome de Brugada, une maladie génétique caractérisée par la survenue de syncopes ou de mort subite. "C'est le circuit électrique de mon cœur qui est anormal. On m'a donc installé un défibrillateur dans la poitrine, sous la peau", explique celui qui est aussi adjoint à l'urbanisme dans sa commune.

"J'ai été parfaitement pris en charge"

Aujourd'hui, Pascal est en convalescence chez lui, à Domessargues. Il sait qu'il doit une fière chandelle à ses collègues, qui ont su accomplir les premiers gestes indispensables à sa survie. "J'ai été parfaitement pris en charge, du début à la fin", assure t-il. Mais l'histoire ne s'arrête pas là. Quelques semaines après son accident, la société HeartSine - fabricante de matériel de défibrillation - contacte Pascal pour lui proposer d'offrir un défibrillateur à un organisme caritatif ou à une autre organisation de son choix.

"Dans le cadre de notre programme de dons, dès lors qu'un défibrillateur d'accès public HeartSine est utilisé pour sauver une vie, nous en mettons un gratuitement à disposition du survivant", indique Sandrine Imadec Bentata, directrice du développement de la marque. Sans hésiter, le cheminot a décidé de faire ce cadeau à la mairie de son village.

Ce mardi, Pascal a remis l'appareil avec beaucoup d'émotion à son ami, le maire Bernard Clément. L'édile a pris l'engagement de doubler le nombre de défibrillateurs d'ici deux ans, pour en avoir quatre, et d'initier des cycles de formations aux premiers secours. Adrien Da Mota, distributeur de la marque HeartSine l'a rappelé : "Plus de 80 000 personnes décèdent par an d'un arrêt cardiaque par manque d'assistance dans les quatre premières minutes". D'où l'importance de savoir prodiguer des gestes simples grâce auxquels Pascal est toujours là aujourd'hui.

Élodie Boschet

Elodie Boschet

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