Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 27.05.2016 - eloise-levesque - 2 min  - vu 1016 fois

ALÈS Plan local d'urbanisme : les projets de la ville à l'horizon 2030

Des sièges quasi-vides pour la 2e réunion publique de révision du Plan local d'urbanisme. EL/OG

L'heure est venue pour la ville d'Alès de revoir son PLU, qui définira la politique urbaine de la ville pour les vingt prochaines années. Requalification de la rocade, intégration du Gardon dans le centre, la municipalité a présenté hier soir ses projets devant une population peu mobilisée.

Ce jeudi, une réunion publique était organisée au Capitole d'Alès pour présenter les projets voulus par la majorité municipale pour la révision du Plan local d'urbanisme. Un sujet complexe et technique qui n'a pas captivé les foules. Seule une vingtaine de riverains étaient présents contre une cinquantaine lors de la première première réunion de février. Pourtant l'enjeu est capital pour la ville.

Mot barbare, le PLU fixe les règles générales d'urbanisation de la commune : il délimite les zones constructibles et les zones à protéger. A Alès, il a été approuvé en 2013. Mais depuis, les lois Grenelle II et ALUR sont passées par là. Ces dernières imposent de densifier les zones citadines pour éviter l'étalement urbain et préserver les terres agricoles alentours.

Depuis juin dernier, la commune travaille en collaboration avec un bureau d'étude spécialisé pour analyser la situation alésienne. Le défi : "concentrer tout en faisant que la ville reste vivable", explique Raphaël Carbonneau, architecte urbaniste. Or la ville est déjà dense et devrait croître de 8000 à 13 000 habitants d'ici 2030. Pour répondre à cette demande, environ 450 logements devraient être construits chaque année, réduisant de 80 à 85 % la consommation d'espace par habitant accueilli. Seul foncier encore disponible : les friches ferroviaires qui jouxtent la gare.

Des Etats généraux du commerce cet été

Une mauvaise nouvelle pour l'image de la ville déjà peu reluisante. Pour valoriser la capitale cévenole, le maire Max Roustan souhaite entamer de grands travaux d'aménagement, en fonction des contraintes qui sont désormais les siennes. "Notre marge de manœuvre reste faible", nuance-t-il sans cesse. Cela commencerait par une requalification de la rocade Est et la réalisation attendue de la voie de contournement du Grand Alès. En parallèle, des aires de stationnement seront créées à proximité du centre ancien, ainsi que des voies vertes et un nouveau pont sur le Gardon.

Côté paysage, la municipalité parle de "composer les façades urbaines et recommander des palettes végétales dans les quartiers". Des pistes vagues. Toutefois, la commune entend créer un cinquième parc paysager sur la zone des camélias, développer les circuits de promenade, rénover les quais du Gardon et "envisager" la reconversion du Fort Vauban qui se fait attendre. Max Roustan a également annoncé la tenue d'Etats généraux du commerce en début d'été pour réfléchir à la circulation et la piétonnisation.

Peu de dispositifs de concertation

Lors de la réunion publique désertée des Alésiens, une seule question d'ordre générale a été posée. "Allez-vous requalifier les zones qui bordent la cathédrale et le temple pour les mettre en avant ?", a interrogé un pharmacien. Esquive du maire : "Vous pourrez faire des propositions", a-t-il simplement rappelé. Un registre d’observation est en effet à la disposition des Alésiens pour y faire part de leurs demandes ou de leurs remarques. Il est situé à Mairie Prim’, rue Michelet à Alès (ouverture de 8h30 à 12h et de 13h30 à 17h). Un Plan local d'urbanisme sera ensuite arrêté et présenté à la population dans un an. Ce sont les seuls dispositifs de concertation prévus avec les riverains.

Eloïse Levesque

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