JUSTICE La Saint-Sylvestre tourne mal à Rousson
Ce vendredi matin, Jérémy, 28 ans, comparaissait devant le tribunal correctionnel d'Alès pour des faits qui remontent au 1er janvier 2013, pendant la nuit de la Saint-Sylvestre à Rousson.
C'est à la salle des fêtes de son village que Jérémy décide de célébrer, avec ses amis, le passage à la nouvelle année. La soirée se passe sans éclats, jusqu'à environ 2 heures et demi du matin. Puis, un verre est brisé par une jeune fille. Dès cet instant, une série de bagarres s'enchaîne, avec Jérémy comme l'un des acteurs principaux.
« Mon frère a pris un coup de couteau », raconte t-il, à la barre. Ni une, ni deux, le Roussonnais va à son domicile, situé à cinq minutes en voiture de la salle des fêtes, pour récupérer une arme. Il revient sur les lieux et tire en direction du bas de la voiture d'un certain Miguel, qui, selon Jérémy, s'apprêtait à lui foncer dessus.
- « J'ai tiré vers le bas car j'avais peur qu'il m'écrase. Mon frère était sur place, blessé. Je voulais que ça s'arrête. C'est la peur qui m'a fait faire ça », explique t-il.
- « Dans votre première déclaration, vous dites que ce n'est pas vous qui avez tiré. Pourquoi ne pas voir dit la vérité ? », interroge la présidente du tribunal, Amandine Abegg.
- « Car j'avais peur des sanctions », reconnaît le prévenu.
L'avocat de la partie civile démonte les explications de Jérémy : « Quand il va chez lui, il sait parfaitement pourquoi ! Ensuite, il va immédiatement faire feu. On est sur un choix mûri, réfléchi et pas sur un acte de panique. Monsieur, assumez vos actes. La panique, elle a été du côté de mon client ».
Seule inconnue au tableau : la dangerosité de l'arme. Jetée par l'accusé après les faits, elle n'a pas pu être analysée. Mais l'avocat de Ludovic, François Gilles, assure qu'il s'agissait « de billes en caoutchouc ne pouvant pas avoir de conséquences dramatiques ». Il poursuit :
- « N'oublions pas que son frère venait de prendre un coup de couteau dont on ne connaît pas l'auteur ! Il a été hospitalisé. Cette soirée, c'est deux clans qui s'affrontent et les coups sont réciproques. Et je répète : la dangerosité du tir n'est pas avérée ! »
Le procureur de la République d'Alès, Nicolas Hennebelle, requiert six mois d'emprisonnement. Une peine qui sera suivie par le tribunal.
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