Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 31.05.2016 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 333 fois

NÎMES Le combat continue à la mosquée de la gare…

Les huissiers se sont rendus à la mosquée de la gare en début d'après-midi. Photo : Coralie Mollaret.

Opposés à la fermeture de la mosquée de la gare, les fidèles poursuivent l’occupation de leur lieu de culte, situé au 8 boulevard Sergent Triaire. 

A l’affût. Ce mardi, au lendemain de la décision du maire de fermer leur lieu de culte, les fidèles appréhendent l’arrivée des forces de l’ordre pour les évacuer. Chaque voiture de police qui passe, chaque sirène qui hurle, donnent lieu à la même interrogation : « ils viennent pour nous déloger ? ». Cet après-midi, aux alentours de 14h, les occupants ont reçu la visite d’un huissier. « Il est venu voir si nous étions toujours là », relaie Driss El Moundi, président du Conseil régional du culte musulman. Et oui, ils sont toujours là. Au quatre coins de ce bâtiment communal de 2 000 m2, les fidèles discutent. On refait l’histoire, on échange, on débat. Mais surtout, on s’impatiente...

Toujours pas d'évacuation 

À la mi-journée, plusieurs responsables viennent les visiter, exprimer leur soutien comme les communistes Christian Bastid ou Sylvette Fayet. D’autres, témoignent leur solidarité par téléphone, comme la vice-président (sans étiquette) au Département Amal Couvreur ou la députée PS Françoise Dumas.

Abdellah Zekri, président de l'Observatoire des actes islamophobes du CFCM et la vice-présidente de l'Association culturelle islamique Dominique Minoun. Photo : CM.

Plus tôt dans la journée, la vice-présidente de l'Association culturelle islamique Dominique Minoun est de retour à la mosquée. Si les avocats étaient prêts à lancer les procédures, certains membres du bureau - sous les conseils d’Abdellah Zekri, président de l'Observatoire des actes islamophobes du CFCM - tentent, une dernière fois, de contacter le maire de Nîmes afin de trouver une solution amiable. « Ca vaut mieux pour tout le monde », explique l’un des membres du bureau qui espère que la mobilisation portera ses fruits.

Dans son idée, celui-ci aimerait que la Ville lui vende le bâtiment et « pour les travaux on se débrouillera ». Seul hic : l’association n’a, à ce jour, pas les fonds pour acheter ce bien immobilier estimé par France Domaine à plus de 500 000 €.

Pour donner des forces aux occupants, du thé et des dattes ont été distribués. Photo : CM

Les procédures judiciaires lancées demain matin

Les heures passent, l’impatience grandit. Finalement la municipalité ne répondra pas à leurs sollicitations. Abdellah Zekri dégaine alors son portable et, sûr de lui, appelle les avocats : « on a assez attendu, lancez la procédure ! ». En parallèle, un cabinet doit être madaté pour procéder à une contre-expertise sur l’état du bâtiment.

Il est un peu moins de 18 heures. Les responsables associatifs se préparent à rencontrer le préfet. Deux heures plus tard, Dominique Mimoun se réjouit : « le préfet nous a dit que nous pouvions dormir tranquille. Il nous a certifié qu'il ne donnerait pas l'ordre d'évacuer la mosquée... Après, comme on dit, la procédure suit son cours ». Une victoire pour les fidèles mais certainement de courte durée puisque selon nos informations, le Préfet du Gard a été saisi par le maire de Nîmes cet après-midi. Le dossier est à l'étude ... une décision devrait être prise rapidement.

Coralie Mollaret

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