Suite à la décision de Jean-Paul Fournier (Les Républicains) de fermer la « mosquée de la gare » à quelques jours du ramadan, l’élue communiste réagit. 

La nouvelle est tombée hier matin : par mesure de sécurité, le maire de Nîmes a décidé de fermer le bâtiment situé au 8 boulevard Sergent Triaire. Un bâtiment de 2 000 m2 où loge la plus vieille mosquée de Nîmes ainsi que l’association APTI (Association pour la promotion des travailleurs immigrés). Rapport d’expertise (réalisé par le bureau Véritas) à la main, le maire énonce : « La principale observation concerne la solidité de la charpente et des planchers de l’aile centrale (seul accès à l’immeuble, NDLR). Un risque très élevé d’effondrement est à prendre en compte dans les plus brefs délais ».

Hier soir, plusieurs dizaines de fidèles se sont réunis devant leur lieu de culte. À l’approche du ramadan, certains se désespèrent : « Comment allons-nous faire ? On ne va pas aller dans les autres moquées (quatre autres sur Nîmes), il n’y a pas de place… ». Des propos corroborés par l’adjoint à la sécurité Richard Tibérino (relire ici). « La mosquée est à 5 minutes de chez moi », s’inquiète Karim, « Je ne comprends pas la décision du maire. Moi, la religion m’a rendu sage. Aujourd’hui, j’ai une famille et un appartement… Je ne suis pas Ben Laden ! ».

« Le maire a une responsabilité morale et politique »

Ce matin, l’élue d’opposition communiste Catherine Bernié Boissard a pris sa plume : « quand il prend une décision de ce type, il n’a pas l’obligation de reloger ces personnes, il a toutefois une responsabilité morale et politique ». Adepte de l’adage « gouverner c’est prévoir », la communiste enchaîne  « Jean-Paul Fournier aurait pu parler avec les responsables du culte pour trouver des possibilités de relogement. Il aurait pu également examiner les salles disponibles à la location ou à la vente ». Et de réclamer que « cette question soit mise à l’ordre du jour » au prochain conseil municipal du samedi 4 juin.

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Coralie Mollaret