Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 05.06.2016 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 343 fois

NÎMES Le procès d’une prise d’otages dans une école primaire

Le palais de justice de Nîmes. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

Des pleurs, des larmes, des cris. Une petite fille directement menacée qui urine sur elle et des enfants traumatisés pour de longues nuits. Le procès qui s’ouvre lundi matin devant la Cour d’Assises des mineurs du Gard a comme accusé un jeune majeur, âgé de 17 ans au moment des faits. Il est poursuivi pour « arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire de plusieurs mineurs de moins de 15 ans ».

Le 27 mai 2013 restera un jour sombre dans l’histoire de l’école Henri Wallon, située quartier populaire de Pissevin à Nîmes. Il est 10H45 lorsqu’un homme saute les grilles d’entrée et pénètre dans l’école. Il se dirige dans la classe de CM1-CM2, dirigée par le chef d’établissement. Un couteau sous la gorge du directeur d’école, l’individu crie, s’agite, s’énerve… « C’est une prise d’otage, je suis sérieux, n’essaie rien de faire. J’ai une bombe sur moi, préviens la police », ordonne-t-il. La police est appelée, mais entre-temps plusieurs intervenants alertés par le bruit rentrent dans la classe… Le concierge de nuit et le directeur parviennent à se jeter sur l’homme et à le maîtriser. Lorsque les forces de l’ordre arrivent, ils n’ont plus qu’à récupérer le forcené. L’enquête va prouver que ce jeune homme à de gros troubles psychiatriques. Ce garçon était suivi de façon régulièrement par des unités de soins psychiatriques.

Un accusé qui a déjà été condamné le 18 avril dernier par le tribunal correctionnel de Nîmes à 30 mois de prison dont 12 avec sursis et obligations de soins pour avoir menacé de faire sauter le CHU de Nîmes et de s’en prendre à un médecin qui le suivait. A l’audience d’avril, l’expert psychiatre avait noté dans son rapport que ce jeune homme : « avait une pathologie psychiatrique et qu’il était dangereux pour les autres ».

Pendant deux jours à la Cour d’Assises de Nîmes, il va croiser des enfants, des instituteurs, du personnel de l’école Wallon qui restent terrorisés à jamais par cette matinée du mois de mai 2013.

Le verdict est attendu mardi.

Boris De la Cruz

Boris De la Cruz

Actualités

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio