Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 01.07.2016 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 296 fois

GARD Un couple d’éleveurs condamné pour des maltraitances sur ses chiens

Le palais de justice de Nîmes.

Les dogues argentins étaient faméliques. Dans les chenils l’eau et la nourriture étaient inexistantes. Des excréments partout, parfois les enclos n’étaient pas nettoyés pendant des semaines rendant l’endroit nauséabond. C’est la description faite par le tribunal correctionnel de Nîmes lundi après-midi de cet élevage situé à Pougnadoresse et Saint Laurent la Vernède, des villages nichés entre Uzès et Bagnols-sur-Cèze. Un élevage dirigé par un couple qui avait été inspecté et averti à plusieurs reprises depuis 2008. Lorsque les inspectrices du ministère de l’agriculture se sont rendues sur la propriété le 30 octobre 2012, elles ont été obligées d’appeler les gendarmes en renfort après des menaces et des insultes.

C’est donc sans eux que les débats se sont déroulés. Des faits accablants pour les 4 associations de défense des animaux. A la place d’un long discours la fondation Brigitte Bardot a dégainé les arguments imparables… les photos des molosses maltraités. « Il faut interdire à vie la possibilité pour ces gens de détenir des animaux », insiste en cœur, Me Camille Alliez pour la fondation Bardot et Me Ortéga pour la SPA. « La situation était abominable, les animaux mouraient de faim et de soif dans des cages où ils sont détenus et je pèse mes mots », ajoute Me Xavier Bacquet pour « 30 millions d’amis » qui ont récupéré les chiens et qui réclament 173 000 euros de dommages et intérêts. Il faut compter 10 euros par jour et par chien selon l’avocat parisien. Pour Me Christian Barnouin qui plaide pour les fonctionnaires malmenés par les éleveurs, « la prochaine fois il faudra venir avec un escadron du GIGN ». Le procureur a dénoncé lui « des conditions dantesques » en réclamant une interdiction d’élever des animaux pendant 5 ans et confiscation de l’ensemble des chiens.

Le tribunal a condamné le couple à des peines 3 mois et 1 mois de prison avec sursis et surtout l’interdiction pendant 5 ans de détenir un  animal. Le couple a également été sanctionné à payer à l’association 30 millions d’amis, 173 680 euros  de remboursement de frais de nourriture et d’hébergement des chiens depuis 4 ans.

Boris De la Cruz

Boris De la Cruz

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