Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 21.07.2016 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 351 fois

NÎMES Ils menacent de leur cellule des policiers

Entrée de la Maison d'arrêt de Nîmes. Photo DR

Trois hommes ont été condamnés  jeudi par le tribunal correctionnel de Nîmes à 16 mois de prison. Des jeunes âgés de 18 à 20 ans qui ont des casiers judiciaires bien fournis : 8 condamnations pour « le moins » connu, 23 pour le plus jeune mais aussi le plus « gradé » dans l’échelle de la délinquance. Leurs comportements à l’audience ont été tellement désobligeants et désinvoltes qu’ils ont été expulsés de la salle d’audience.

Ce jeudi, ils comparaissaient pour des « menaces de mort » sur des policiers et pour des « outrages » sur des pompiers. Le tout a été réalisé avec un téléphone portable de la maison d’arrêt de Nîmes où les 3 complices qui étaient dans la même cellule passaient leur temps à appeler les numéros d’urgence « 17 et 18 ».

Et voici la teneur des propos que les forces de l’ordre ont dû entendre :

« Oui, c’est le copain de Salah Abdeslam, libérez-le sinon je fais tout sauter » précise le premier appel faisant référence au terroriste emprisonné suite aux attentats de Paris. Une autre fois, les mêmes voix, trois au total, évoquent « Charlie hebdo » en se réjouissant. Sans oublier les appels pour menacer deux policiers de Nîmes désignés « nominativement ». Deux fonctionnaires appelés par leurs surnoms. « Ils ont voulu effrayer, ils ont voulu terroriser. Ils ont joué avec les événements atroces qui frappent notre société, s’indigne Me Jean-François Corral, avocat des deux policiers nîmois. Les policiers m’ont dit qu’après ces appels, ils faisaient attention en rentrant chez eux ».

Du côté du parquet de Nîmes qui a requis 18 mois de prison pour chacun des trois complices, « l’attitude des prévenus à l’audience » est impardonnable. Un trio qui a été rappelé plusieurs fois à l’ordre par le président Jean-Pierre Bandiera... Le magistrat a décidé après une nouvelle « rigolade dans le box », d’expulser les prévenus de la salle d’audience.

L’attitude des trois jeunes hommes n’a pas favorisé le rôle de Me Perrine Teissonnière et Me Florence De Prato qui plaidaient pour « trois crétins ». « Ils avaient le sentiment de faire une bonne blague. Ne rentrez pas dans cette psychose liée aux événements que connaît la France », avait espéré un conseil des prévenus.

Boris De la Cruz

Boris De la Cruz

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