Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 24.07.2016 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 202 fois

NÎMES Le fou du volant veut récupérer sa voiture, il imite la signature de la vice-procureure

Photo d'illustration / Objectif Gard

Un automobiliste est venu mercredi au garage récupérer sa voiture. Elle avait été saisie par la justice quelques jours plus tôt car il a l’habitude de faire des rodéos dans les rues de Nîmes. Mercredi, l’automobiliste se présente devant le mécanicien muni d’une pièce officielle avec une belle Marianne et un en-tête du Tribunal de Grande Instance de Nîmes. La signature aussi semble véridique car elle porte le nom d’une vice-procureure.

Ce jeune homme de 23 ans monte en pression devant le mécano qui doute de la sincérité du document. Le mécanicien ne veut pas lui remettre son bolide. Furieux, il se précipite en direction du palais de justice. Et là, alors qu’il pense se retrouver face à une fonctionnaire qu’il veut endormir, il fait face sans le savoir, à la vice-procureure dont il a copié la signature. La magistrate du Parquet de Nîmes écoute avec intérêt son interlocuteur s’émouvoir du devenir de la Clio-sport. Mais ce qui intéresse particulièrement la juge, c’est de voir comment le document a été retouché. Elle reconnait bien le papier officiel qui a été scanné, la signature qui est la sienne.

Par contre le texte a été enjolivé : la saisie judiciaire de la voiture est devenue une remise du véhicule à son propriétaire. Le tour de chauffe du faussaire aurait pu fonctionner sauf que de nombreuses fautes d’orthographe sont venues gripper la mécanique. Parti du tribunal, le culotté chauffard pensait récupérer ses clés rapidement. Le lendemain, il a entendu pétarader à la porte de son domicile. Les policiers avaient un trousseau de clés dans les mains, mais pas celui de sa voiture favorite… Il a été conduit aux geôles du commissariat de Nîmes où il a été placé en garde à vue pour « faux et usage de faux ». Présenté samedi matin au tribunal de Nîmes, il a été renvoyé devant le tribunal correctionnel. En attendant l’audience, il a été placé sous contrôle judiciaire. Cet homme qui a avoué le faux devra carburer à plein régime devant les magistrats du tribunal s’il veut que son casier reste comme il l’a si bien indiqué dans son faux document, avec de faibles « antécédents justiciaires » !

Boris De la Cruz

Boris De la Cruz

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