Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 10.08.2016 - anthony-maurin - 3 min  - vu 838 fois

BEAUVOISIN "Les chèvres" sont-elles si bien gardées?

Stéphan Barcelo, Mylène Cayzac, Olivier Petronio, Martine Vegleur et Aurélien Durrmeyer souhaitaient réagir aux propos de Guy Schramm et de Christophe Tichet (Photo DR).

Suite à l'interview du maire Guy Schramm et de son 1er adjoint Christophe Tichet, l'opposition souhaitait réagir quant à la qualité de la politique menée par la majorité élue.

Stéphan Barcelo, Mylène Cayzac, Olivier Petronio, Martine Vegleur et Aurélien Durrmeyer ne pouvaient pas laisser passer l'occasion d'une réaction suite à l'entretien diffusé le 23 juin dernier dans nos colonnes. Mise au point.

Le binôme maire-1er adjoint n'a pas répondu à vos attentes?

La situation est ubuesque. Ici, c'est un peu comme à Nice, le 1er adjoint fait presque tout, la situation est parfois rocambolesque! Le maire est avenant, je ne sais pas s'il a gaffé ou s'il a voulu faire de la provocation mais traiter les habitants de Beauvoisin de chèvres, il fallait oser quand même! Ça a beaucoup fait réagir dans le village... De plus, lors d'un précédent Conseil municipal, le maire avait dit qu'il passait des matinées entières dans son bureau à ne pas savoir que faire et maintenant il dit qu'il travaille dur? C'est du Guy Schramm dans le texte.

Mais les comptes de la commune ont l'air d'aller mieux...

La dette par habitant est en baisse. C'est la moindre des choses au vu de l'explosion démographique de Beauvoisin! Mais l'en-cours est toujours à la hausse et la mairie a emprunté 1,1 million d'euro. Dans cela il y a les 700000 euros concernant l'école maternelle qui finalement ne coûtera que 120000 euros! Avec des comptes comme ça, c'est facile d'avoir une capacité d'autofinancement mais rien de structurant n'est fait. Pourtant, à Beauvoisin, les impôts augmentent de 11% alors que le maire a été élu sur la non augmentation. Dans le même temps, on paie déjà 25% de plus qu'ailleurs! Sans compter la taxe d’aménagement ou la participation au réseau d’assainissement collectif...

Le déficit n'était sans doute méconnu?

Christophe Tichet était élu de l'opposition avant d'être 1er adjoint. Il savait que le bilan 2013 des comptes administratifs avait des problèmes de déficit mais il l'a voté et n'a fait aucun commentaire! Il savait que la mairie ne pourrait rien faire en 2014. Concernant la masse salariale, il est vrai qu'elle a explosée en 2008 mais là aussi, le village a connu une croissance démographique. Dans ce cas, par exemple, comment peut-on se passer d'une crèche? Ça coûte cher mais c'est aussi un choix politique! En plus de ça, il y a aussi le hameau qui est à 10 kilomètres... Mécaniquement, cela implique des coûts de fonctionnement supplémentaires. Il faut donc espérer faire des économies d’échelle grâce à l'intercommunalité. Puisqu’ils sont Vice-Présidents, ils ont les leviers pour impulser des mutations au sein de ce territoire !

Quelle est l'ambiance au sein de la mairie?

Depuis 2014, les agents communaux ont une chape de plomb sur eux. Il y a eu une explosion des absences et la création de 3 syndicats, alors qu'il n'y en avait aucun en 2014, afin de protéger les agents! La situation était compliquée, tout comme le remplacement de la Directrice Générale des Services... Ils disent qu'il agissent en chefs d'entreprise mais quel patron paierait les gens pour qu'ils restent chez eux par perte de confiance? Ici, c'est le cas! Légalement, rien n'est justifié et cela pourrait coûter cher à la commune, 250000 euros selon nos calculs dans le cas le plus défavorable. C'est de l'argent public qui est en jeu.

 

La ZAC de Cabassan-Clarettes semblait poser problème, pourquoi?

C'était un enjeu de la dernière campagne municipale. Nous soutenions ce projet alors que Guy Schramm et son équipe étaient contre! Pour nous, il valait mieux avoir ces ressources fiscales directes, sinon, elles allaient partir un kilomètre plus loin, à Générac! Rien ne change pour les consommateurs ou les commerçants mais nous n'aurions pas eu les recettes de ces sociétés! Et l’opportunité de peser sur les campagnes de recrutement à venir. Pour satisfaire les commerçants, il faut créer des conditions de circulation, de stationnement et d’arrêt-minute dignes. Et si on parle des logements, le maire dit n'importe quoi! Dans cette ZAC, la mairie ne peut pas limiter le nombre de logements par an tout simplement parce qu'elle n'est pas maître-d'oeuvre! C'est démago et populiste de dire ça.

Anthony Maurin

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