Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 22.08.2016 - coralie-mollaret - 4 min  - vu 965 fois

INTERVIEW Richard Flandin (LR) : « Je veux être le VRP de la 6ème circonscription »

Richard Flandin, adjoint aux maire et candidat Les Républicains aux Législatives sur la 6ème circonscription.

Adjoint au maire de Nîmes et président de la SPL Agate/SAT, ce proche de Jean-Paul Fournier est rentré au bercail après son échec cuisant aux Municipales d’Arles en 2008. Malgré les critiques, Richard Flandrin s'est lancé dans la bataille des Législatives 2017. Entretien. 

Objectifgard : Tous nos lecteurs ne vous connaissent pas. Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? 

Richard Flandin : Je suis un homme de terrain, de réseau et de contact. Je ne cherche pas la lumière, d’ailleurs je m’exprime rarement dans les médias. J’ai commencé véritablement la politique en 1989, comme patron des Jeunes RPR du Gard, puis j’ai intégré l’équipe de Philippe Séguin (ancien ministre), dont je suis devenu un proche. Par la suite, j’ai travaillé à la Chambre des Métiers, au cabinet de Jean-Paul Fournier et à la CCI Nîmes. Depuis 11 ans, je suis directeur de développement chez Suez Environnement pour tout le bassin méditerranéen.

Votre parcours professionnel est très lié au monde politique. Vous êtes un peu un apparatchik… 

Mon parcours est surtout lié à celui Jean-Paul Fournier, avec qui j’entretiens des liens d’amitié très forts. Vous savez, j’ai grandi à la ZUP de Nîmes. Au début de ma carrière professionnelle, j’ai travaillé 6 ans chez Renault… Je sais ce que c’est la galère ! Après, il faut se rendre à l’évidence : en politique, si tu n’es pas dans l’organigramme, tu n’avances jamais. Aujourd’hui, j’ai un métier, à la différence de beaucoup d’hommes politiques.

Vous vous définissez comme un « homme de réseau ». Qu’entendez-vous par là ? 

On dit souvent de moi que j’ai un gros carnet d’adresses. D’ailleurs, Suez m’a embauché pour ça ! Je déjeune souvent avec des chefs d’entreprise, des politiques, des leaders d’opinion… Je ne suis pas un bon tribun, mais je sais mettre les gens en relation. Depuis mon enfance, j’ai compris que les relations humaines faisaient avancer les choses… Ah, tenez ! Je vais vous faire une confidence : chaque semaine, je m’impose de prendre des nouvelles de 5 de mes contacts pour entretenir le lien…

N’y-a-t-il pas de conflit d’intérêts entre votre activité professionnelle et vos fonctions politiques ?  

Non. Je ne fréquente pas les mêmes interlocuteurs.

PRIMAIRE ET LÉGISLATIVES

Pour les Législatives 2017, vous avez été investi par votre parti Les Républicains sur la 6ème circonscription du Gard*. Pourquoi avez-vous décidé de vous présenter ? 

Je vais d’abord vous dire, comme cela s’est passé : en février 2015, Jean-Paul Fournier, Frédéric Touzellier, Bernard Sérafino et moi, étions en Irlande pour assister au match de rugby contre la France. Jean-Paul Fournier m’a engueulé parce que, d’après lui, je ne montrai pas suffisamment ce que je souhaitais en politique. Quelques jours plus tard, je lui ai dit que je voulais partir aux Législatives. Il a accepté.

Justement, pourquoi les Législatives ?

C’est un moment important de la vie politique. Je veux être le lobbyiste, le VRP de cette 6ème circonscription. Je peux me battre, en usant de mon réseau parisien, pour défendre Haribo, l’hôpital d’Uzès et le monde agricole…

Sur quels thèmes ferez-vous campagne ? 

Nous n’y sommes pas encore. Même si, je suis depuis plusieurs mois sur le terrain à rencontrer les élus des 23 communes de la circonscription. En janvier, je rédigerai des propositions sur l’économie, le monde agricole, le tourisme et la culture. Les responsables politiques doivent travailler ensemble pour attirer des entreprises sur leur territoire. Il n’y a pas de secret.

Concernant la Primaire Les Républicains des 20 et 27 novembre... Soutenez-vous toujours François Fillon ? 

Oui, mais... Je soutiens Nicolas Sarkozy, parce que Jean-Paul Fournier me l’a demandé. Mon retour en politique (après l’échec aux Municipales d’Arles, NDLR), je le dois à Jean-Paul Fournier. Vous savez, soutenir tel ou tel candidat, ça n’aura aucune conséquence ici. Et c’est l’expérience qui parle : plus proche de Philippe Séguin que moi, ça n'existait pas. Il venait chez moi, je connaissais sa famille. Pour autant, je n’ai jamais été ministre ! C’est de l’utopie de croire ça et, c’est un calcul politique médiocre.

SPL AGATE ET SAT

Depuis 2012 vous êtes le président de la SPL Agate et de la SAT. Quel est votre bilan ? 

Ces deux sociétés privées à capitaux publics servent à aider les collectivités dans la réalisation de leurs projets. Notre bilan est plutôt bon : depuis que je suis là, nous avons décroché 34 nouveaux nouveaux contrats et embauché 4 personnes. Pour vous donner quelques exemples : la création des zones d’activités économiques de Marguerittes, la réhabilitation de l’école de Cabrières ou encore l’aménagement du site universitaire Hoche Sernam à Nîmes…

Quels sont vos projets ? 

À Nîmes Ouest, nous sommes en train de racheter les appartements de la galerie Richard Wagner dans le cadre de l’ANRU (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine). Après, il y a la ligne T2, c’est notre plus gros contrat (118 M d’€) : on organise les appels d’offres, on réalise les études… Et puis, nous avons aussi un projet pour l’entrée de la ville (Mas des rosiers et le marché gare).  Elle mérite une autre envergure. Nous sommes en train d'y travailler. Fin 2016, nous présenterons les premiers plans.

Votre retour politique à Nîmes a fait grincer quelques dents. Malgré votre échec aux Municipales d’Arles, Jean-Paul Fournier vous a mis à la tête de la SPL Agate/ SAT en 2012 puis, en 2014, vous êtes devenu son adjoint... 

Arles, ce n’est pas un péché, je n’ai tué personne ! J’y suis allé avec mon argent et mes moyens. Bertrand Delanoë s’est bien présenté en Avignon avant de devenir maire de Paris, non ? Cette expérience m’a beaucoup apporté : contrairement à d’autres, je sais ce qu’est une campagne difficile. Pendant 4 ans, j’ai pris des coups : contrôles fiscaux, lettres anonymes, insultes… Mais, je suis allé au bout. Mon retour n’a pas été un calcul politique. C’est Jean-Paul Fournier qui me l’a demandé. C’est sa volonté. Comme je dis toujours : la fidélité, c’est une maladie rare que l’on trouve uniquement chez les chiens, rarement en politique. Je ferai n’importe quoi pour le maire de Nîmes.

*L'ex-EELV Christophe Cavard a été élu en 2012 sur cette nouvelle circonscription électorale. 

Propos recueillis par Coralie Mollaret

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Coralie Mollaret

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