GARD Les professeurs appelés à faire grève le 8 septembre
Ce jeudi à 11h devant la préfecture, les enseignants du secondaire se mobilisent à l’appel des syndicats Snes-FSU, FO, CGT, Sud, Snep-FSU (enseignement professionnel) et Sundep (privé).
En 2012, le candidat Hollande avait fait de l'éducation l'une de ses priorités. Hier matin, depuis Prolé, les représentants locaux des organisations syndicales ont estimé que le Président socialiste avait échoué. En témoigne, la mobilisation du corps enseignant, ce jeudi 8 septembre. Si la réforme du collège est l'un des motifs de contestation, ce sont surtout la condition des enseignants et le manque de moyens qui concentrent les crispations.
« À chaque nouvelle majorité, il y a une réforme… Elles s’enchaînent successivement, sans que l’on puisse en faire le bilan », déplore Sylvie Polinière, enseignante CGT dans un lycée professionnel. Entrée en vigueur pour la rentrée 2016/2017, la réforme du Collège met en place de nouveaux programmes et développe l’accompagnement spécialisé ainsi que les enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI). « D’habitude, les programmes sont changés une fois par an et par niveau. Cette fois, ce sont les quatre niveaux d’un coup. Les collègues ont passé une grande partie de leur été à travailler », lance Emmanuel Bois, co-secrétaire du syndicat FSU.
Sur le terrain, les responsables syndicaux se soucient surtout du manque de moyens des établissements gardois qui, selon eux, est responsable « la crise des vocations » : « regardez, il manque deux professeurs de physique au lycée Daudet, un demi poste de professeur d’espagnol au collège de Bellegarde ou encore un demi poste de professeur de musique au collège Vatandour de Bagnols ». Le collège du Martinet suscite également quelques inquiétudes : « en 4 ans, il y a eu quatre principal et il n’y a toujours pas de CPE… Les conditions sont déplorables. D’ailleurs, le taux de réussite du brevet est passé de 100% en 2015 pour 112 élèves, à 35% en 2016 pour 95 élèves, c’est inquiétant », s’alarme Jérome Amicel, du Snes.
L’implantation du futur lycée
Enfin, le lycée promis par la gauche aux Régionales a été évoqué : « on parle d’une plantation dans le secteur de la Vaunage, entre Calvission et Sommières. C’est dommage, il n’y a eu aucun débat avec les citoyens sur le sujet, alors qu’il s’agit d’un projet d’aménagement du territoire », soupire le co-secrétaire du syndicat FSU. Certains auraient vu d'un bon oeil son implantation à Vauvert, favorisant ainsi la mixité sociale, facteur de réussite pour tous.
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