Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 13.09.2016 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 223 fois

DÉPARTEMENT Partenariat resserré avec Pôle Emploi pour lutter contre le chômage

Ce partenariat est un dispositif testé dans une dizaine de départements, dans le cadre du Plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale. Photo : Coralie Mollaret.

Le Département et Pôle Emploi ont présenté, hier matin, les premiers résultats d’un travail conjoint pour réinsérer les demandeurs d’emploi sur le marché du travail.

Première conférence de presse pour Carole Bergeri. Élue aux Départementales de 2015, ce nouveau visage de l’Assemblée a décroché le portefeuille de l’Insertion et l’accès à l’emploi. Le nerf de la guerre pour la collectivité, asphyxiée par les dépenses sociales liées à la crise économique et son corollaire, la hausse du chômage. Au dernier trimestre 2016, le Gard comptait 53 000 demandeurs d’emploi, dont environ 31 000 bénéficiaires du RSA*. Ce lundi, la vice-présidente et le directeur territorial de Pôle Emploi Gard-Lozère, Philippe Blachère, ont présenté les premiers résultats d’un nouveau dispositif de prise en charge des demandeurs d’emploi. Sous forme de convention, celui-ci se traduit par une coopération resserrée entre une dizaine d’agents de Pôle Emploi et les 180 travailleurs sociaux du Département.

1 100 bénéficiaires pris en charge depuis 2014

« Quand on regarde la situation des demandeurs d’emploi, certains présentent des freins à l’emploi, liés à la mobilité, à la santé, au logement ou encore à la garde d’enfant… », rappelle la vice-présidente. Désormais, « nos agents ont la possibilité d’orienter directement ce public vers les travailleurs sociaux », complète Philippe Blachère. Le fonctionnaire livre alors les résultats de ce travail conjoint, démarré en juillet 2014 : « Sur les 1 100 bénéficiaires qui ont été pris en charge, 268 personnes ont retrouvé un emploi, 213 ont changé de modalité d’accompagnement, 80 sont partis en formation, 7 ont créé leur entreprise… C’est satisfaisant, même si on peut faire mieux ».

Si Pôle Emploi a reçu des crédits supplémentaires via le fonds européen FSE (Fonds Social Européen), le Département, lui, n’a pas engagé de moyens financiers. « Le travail aurait été fait de toute façon par les travailleurs sociaux », assure Daniel Eyraud, récemment promu Directeur général adjoint (DGA) au développement social.

Corinne : « J’ai retrouvé confiance en moi »

Durant cette conférence de presse, les deux partenaires ont souhaité la présence de bénéficiaires du dispositif. « J’ai retrouvé confiance en moi », confie Corinne, originaire de Nîmes. Infographiste, victime d’un accident de vie, la quadragénaire n’a pas réussi à se réinsérer dans son secteur d’activité : « j’ai tourné la page et je me dirige maintenant vers du secrétariat, du soutien scolaire ou de la rédaction ». À sa droite, Aurélie a pu « trouver un poste d’assistante qualité à Midi Steak ». Quant à Élodie, elle a passé son permis et se dirige à présent vers « le transport des personnes handicapées ou à mobilité réduite ».

Dans leurs discours, l’écoute favorisée par l’individualisation de la prise en charge a été unanimement saluée : « quand j’avais des coups de mou, je pensais aux personnes qui m’accompagnaient… Ça m’a aidé à aller plus loin », tient à déclarer Élodie, sous le regard approbateur des autres bénéficiaires. Comme quoi, la situation des demandeurs d’emploi est parfois à mille lieues des clichés que véhiculent certains par gourmandise électorale…

*Le RSA est une prestation sociale financée par le Département.

Coralie Mollaret

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