Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 04.10.2016 - thierry-allard - 3 min  - vu 660 fois

MARDI ÉCO Le Groupe ECIA, pépite Gardoise en pleine croissance

(DR)

« On a embauché plus de 50 personnes en 2016 » : par les temps qui courent, des paroles comme celles de Pascal Morel, cogérant du Groupe ECIA, font du bien à lire.

C’est que l’entreprise basée dans une belle maison de village en pierres à Saint-Alexandre, petit village perché entre Bagnols et Pont-Saint-Esprit, se porte bien, merci pour elle.

Un « petit poucet » qui séduit les grands donneurs d’ordres

Crée en 2007 à Bagnols par trois associés, Hervé Gondran, Sébastien Souptez et Pascal Morel, l’entreprise a depuis bien grandi. « On vient de chez Siemens Sécurité, on a fait quinze ans dans les systèmes de sécurité du secteur du nucléaire, et on s’est dit qu’entre l’exploitant et le fournisseur, il manquait un prestataire spécialisé pour l’ingénierie », explique Pascal Morel.

L’entreprise, baptisée ECIA, intervient dans les domaines de l’électricité, des contrôles commandes et des systèmes de sécurité du nucléaire, en se positionnant en assistance à maîtrise d’ouvrage. Très vite, l’entreprise obtient des contrats avec Areva ou le CEA.

Les affaires marchent bien, et en 2011, ECIA compte une trentaine de salariés. C’est le moment choisi par les trois associés pour diversifier leur activité : « on voulait pour notre développement être capables de traiter le confinement des bâtiments nucléaires. » Ainsi naît EIFI, axée sur l’ingénierie de la ventilation nucléaire. Là aussi, les gros donneurs d’ordre suivent : « on a réussi à aller chercher des contrats-cadres nationaux avec Areva, le CEA, l’Andra et EDF, c’est un passage obligé », note Pascal Morel. Un tour de force, tant ces contrats sont d’ordinaire l’apanage des multinationales : « aujourd’hui on est un peu le petit poucet, mais on a un vrai niveau d’expertise », affirme le cogérant.

Une holding et un pied hors du nucléaire

Un petit poucet qui se structurera en holding, le Groupe ECIA, en 2012 : « le but était d’aller sur le grand projet de l’Andra Cigeo (le projet de stockage profond de déchets radioactifs de Bure, ndlr) et de valoriser notre état financier sain », explique le dirigeant. Les associés en profitent pour faire passer le capital de leur holding à 2,5 millions d’euros. Une stratégie payante, puisque le groupe Gardois a décroché le marché des courants faibles du projet Cigeo, un contrat de 5 millions d’euros sur 4 ans, qui sera géré depuis Bagnols.

Loin de se reposer sur leurs lauriers, les trois associés décident de mettre un pied hors du nucléaire, pour éviter le danger que représente le fait de n’être présent que sur un secteur d’activité. En 2014, le Groupe ECIA créé donc ACPI pour « aller sur le traitement des eaux industrielles, un secteur où il y avait un manque, note Pascal Morel. Aujourd’hui, nous sommes en capacité de traiter l’ensemble des utilités d’un bâtiment industriel. »

Une entreprise « intégrée à son environnement »,

Aujourd’hui, le Groupe compte 130 salariés, après la création en mai dernier de GEI, la petite dernière des entités, « axée uniquement sur l’innovation pour faire rentrer chez nous ce concept d’entreprise du futur ». En attendant, le Groupe se veut « intégré à son environnement », selon les mots de Pascal Morel. Ainsi, l’entreprise participe à des actions culturelles, fait du mécénat, accompagne un projet lycéen à Pont et vient de fournir une dizaine d’ordinateurs à l’école du village.

Aujourd’hui, le groupe ECIA compte six agences partout en France, un bureau à Paris, et vise désormais l’international et le passage à la taille d’entreprise de taille intermédiaire. Le tout piloté depuis Saint-Alexandre, de quoi conjuguer ruralité et réussite entrepreneuriale.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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