Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 07.10.2016 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 272 fois

NÎMES Prison ferme réclamée contre l’ex-sénateur Pradille

L'ex-sénateur Claude Pradille ce vendredi matin au tribunal correctionnel de Nîmes

Le procureur adjoint de la république a réclamé 9 mois de prison ferme et 30 000 euros d’amende à l’encontre de Claude Pradille, ex-sénateur, ancien vice-président du Conseil Général et maire de Sauve. Il est reproché à l’ancien élu, aujourd’hui retraité de 74 ans, d’avoir organisé son insolvabilité afin de ne pas payer 1,5 million d’euros de dommages à Habitat du Gard. Le procureur adjoint a également demandé la saisie du patrimoine que l’ancien parlementaire avait transmis à ses proches à savoir un château évalué à 750 000 euros. Le procureur, François Schneider, a demandé une peine de 6 mois de prison avec sursis pour sa fille et de 4 mois avec sursis pour son ex-gendre.

C’est l’avocat de Claude Pradille qui a mis les pieds dans le plat des affaires politico-financières qui ont éclaté dans le Gard dans les années 90. Car le bâtonnier Jean-Pierre Cabanes est l’avocat de toujours de l’ancien parlementaire. « Ce qui vous intéresse aujourd’hui, c’est la filiation de ce qui s’est passée avant dans les années 80 et 90", affirme le pénaliste Nîmois qui poursuit sur le terrain du règlement de comptes politique. « Lorsqu’en 1994, j’ai commencé à défendre monsieur Pradille, j’ai le souvenir que tous les matins des gens m’attendaient au pied de mon cabinet pour me dire ce qu’il fallait dire et surtout ce qu’il ne fallait pas dire, complète l’avocat. On a cambriolé mon cabinet, on m’a dérobé un papier, on a photocopié le dossier. C’est important d’avoir ça en tête car je crois que si Pradille avait dénoncé ce qu’il savait c’est une grande partie des élus de premiers plans qui partaient en détention », poursuit le pénaliste qui retrace les grands moments du dossier. « Car les ennuis de Claude Pradille démarrent dans une affaire de piscine ou un montage a été fait par une société qui travaillait pour la collectivité. Sauf qu’il n’y a pas une piscine construite gratuitement, mais 3 ou 4 piscines qui ont été construites pour les mêmes seigneurs de ce parti politique  qui occupaient tous les postes stratégiques », plaide Me Cabanes en pointant du doigt des élus PS de l’époque. Sur l’affaire qui concerne aujourd’hui son client l’avocat estime que les faits « d’organisation d’insolvabilité sont prescrits ».

Le procureur adjoint, François Schneider à lui une autre vision du dossier et il décortique la façon dont Claude Pradille se sachant redevable de 1,5 million d’euros auprès d’Habitat du Gard, a effectué « son transfert de patrimoine en toute sécurité dans la famille. Depuis sa condamnation définitive en 2006, il s’est chargé de tout mettre à l’abri », souligne le représentant du parquet de Nîmes qui expose l’habillage dont aurait usé l’ex-parlementaire. « Les faits, la chronologie est assassine pour Claude Pradille. Le montage était bien fait, progressif en fonction des évènements judiciaires et à 2 mois ½ près il y avait prescription ».

Le tribunal correctionnel  de Nîmes rendra son jugement le 21 octobre.

Boris De la Cruz

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