Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 23.10.2016 - elodie-boschet - 2 min  - vu 284 fois

FAIT DU JOUR Une Alésienne récompensée pour ses recherches sur les prématurés

Elsa Lorthe.

Elsa Lorthe, 30 ans, prépare depuis deux ans une thèse destinée à améliorer la survie des enfants prématurés. Le 12 octobre dernier, la Fondation L’Oréal a récompensé son parcours d’excellence en lui octroyant une bourse de 15 000€.

Plus de mille candidatures pour trente bourses allouées. La sélection est rude. Depuis dix ans, la fondation L’Oréal, en partenariat avec l’Académie des sciences et la Commission française pour l’Unesco, distingue des jeunes chercheuses de talent. L’objectif est double : saluer leurs travaux et les encourager à les poursuivre en leur attribuant une bourse.

Elsa Lorthe, Alésienne de naissance vivant désormais à Paris, fait partie des trente boursières. « Lorsque je l’ai appris, ça a été une joie incroyable », raconte-t-elle. La doctorante est ici récompensée pour son travail engagé depuis deux ans, dans le cadre de sa thèse, sur la prématurité des enfants.

De sage-femme à chercheuse

Après son lycée à Jean-Baptiste Dumas à Alès, Elsa Lorthe rejoint l’école de sage-femme de Montpellier. Diplôme en poche, elle part exercer à Paris. « A la fin d’une garde, j’ai rencontré une sage-femme qui travaillait dans la recherche. Elle m’a proposé un mi-temps », explique-t-elle. L’étude en question s’intéressait déjà à la prématurité. Parallèlement à cette nouvelle activité et à son métier, elle reprend un cursus universitaire en santé publique.

C’est en Master 2 qu’elle « tombe dans la marmite » de la recherche. Elle décide alors de s’y consacrer entièrement et pose sa blouse de sage-femme. Aujourd’hui, elle effectue sa thèse au sein de l’équipe d’épidémiologie obstétricale, périnatale et pédiatrique à l’Inserm.

Dans ses recherches, la jeune femme s’appuie sur l’étude épidémiologique Épipage 2, lancée en 2011 sur 7 800 naissances pour mieux connaître le devenir des enfants prématurés. Elle se concentre en particulier sur l’ouverture de la poche des eaux lorsque celle-ci survient trop tôt. « Je travaille autour de différentes stratégies de prise en charge afin d’assurer le meilleur devenir pour l’enfant ». Ces travaux ont notamment permis de constater que l’administration d’un traitement destiné à arrêter les contractions utérines n’était pas bénéfique.

60 000 enfants prématurés chaque année

Chaque année, 60 000 enfants naissent prématurément en France. 59% de ceux qui pointent le bout de leur nez à 24 semaines d'aménorrhée survivent. Le taux s’élève à 75% à 26 semaines et à plus de 95,5% après 29 semaines. « La notion de survie est importante, mais il y a aussi ensuite le risque de séquelles sur les plans neurologiques par exemple », indique Elsa Lorthe. Un risque qu’elle souhaite parvenir à réduire au fil de ses investigations.

Passionnée, la thésarde assure avoir « plein de pistes de recherche » à explorer. « J’aime ce principe de se poser des questions et d’y répondre pour améliorer les pratiques dans les services », confie-t-elle. Grâce à la bourse de la Fondation L’Oréal, elle prévoit de développer ses travaux à l’échelle européenne pour avoir des données plus vastes.

A la fin de sa thèse l’année prochaine, elle envisage une expérience à l’étranger pendant un an, avant de revenir en France pour postuler à l’Inserm.

Élodie Boschet

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