MANDUEL Le dossier de la gare va-t-il rester à quai ?
Par voie de presse, Carole Delga a tapé sur la table. Elle fustige le manque de TGV prévus par la SNCF sur Montpellier - La Mogère, souhaitant que le projet soit à la hauteur des engagements financiers. Mais la situation est plus complexe qu'il n'y parait.
A l'issue du Comité de suivi du Contournement Nîmes-Montpellier qui s'est tenu ce mercredi en préfecture de l'Hérault, Carole Delga, présidente de la Région Occitanie/Pyrénées-Méditerranée, a réagit vertement considérant que « le compte y est pour le fret, pas pour les voyageurs ».
« Le Comité de suivi du Contournement Nîmes-Montpellier (CNM) a répondu à certaines interrogations que j'avais soulevées lors de la précédente réunion le 24 mai dernier. (...) SNCF a confirmé ce jour que les tarifs de péage entre la ligne actuelle et la ligne nouvelle seraient alignés, ce qui va permettre de transférer une grande partie du trafic fret sur la ligne nouvelle » rapporte Carole Delga. Et de poursuivre sur la question du transport des voyageurs : «Aujourd'hui, SNCF a annoncé la circulation de 4 TGV par jour à l'ouverture de la gare de Montpellier-la Mogère au printemps 2018 et ce jusqu'à une ouverture de la gare de Nîmes-Manduel. (...) A ce jour, le compte n'y est pas. Par conséquent, la Région reprendra ses paiements quand la desserte de la nouvelle gare de Montpellier-la Mogère sera à la hauteur des engagements financiers qui ont été pris (135 millions d'euros dont 32 millions d'euros pour la Région).»
L'occasion pour les opposants gardois aux futures gares de s'en donner à cœur joie. « Une attitude responsable vis-à-vis de l’argent public» pour la conseillère municipale d'opposition à Nîmes, Catherine Bernié-Boissard. « Nous nous félicitons de cette décision qui répond à des conditions d’exploitation de ces gares pour le moins extravagantes» indique le communiste Christian Bastid.
Mais dans cette affaire, la situation de blocage ne s'arrête pas au financement de la Région. Du côté de Montpellier, Philippe Saurel lui-même, rechigne à accepter la circulation de deux TGV seulement (soit 4 circulation par jour, en comptant les aller-retours) prévu par la SCNF en attendant l'ouverture de la gare de Manduel en fin d'année 2019. Il en va de la rentabilité de cette gare dont l'ouverture est prévue en 2018 mais aussi de sa crédibilité politique de voir passer des trains fantômes pendant deux ans.
Autre complexité, la SNCF lors de ce Comité a fait savoir que Manduel pourra bénéficier de la fameuse troisième voie à quai (connexion de navette avec la gare centrale de Nîmes) mais pas avant 2022 voir plus tard ... Techniquement, le délai de réalisation est trop court pour une ouverture d'ici la fin d'année 2019 selon la SNCF.
L'Agglo de Nîmes, droit dans ses bottes, pose un préalable indiscutable : que le projet de construction de cette troisième voie soit définitivement acté, qu'un calendrier précis soit précisé et surtout un financement validé. Car au delà de cette troisième voie, Yvan Lachaud doit également investir 15 millions d'euros pour financer la future avenue de la gare qui devra accueillir piétons, vélos et véhicules motorisés.
Reste que sans connexion avec la gare de Nîmes entre fin 2019 et peut-être jusqu'en 2023, les passagers des 14 TGV prévus sur la future gare LGV devront se débrouiller par leur propre moyen pour rejoindre le centre-ville de Nîmes ...
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