Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 03.11.2016 - abdel-samari - 2 min  - vu 188 fois

FAIT DU JOUR Henry Brin : "La Chambre de Métiers doit se professionnaliser"

Henry Brin, candidat à la présidence de la CMA 30. Photo : droits réservés.

Ce matin à 11 heures, le nouveau président de la CMA du Gard (Chambre de Métiers et d'Artisanat) Henry Brin entre officiellement en fonction. Pour Objectifgard, l'électricien d'Aigues-Vives décline les grandes lignes de son mandat.

Objectifgard : C'est le grand jour ! Quelle sera votre première mesure en tant que président de la CMA 30 ?

Henry Brin : Sans hésitation, retrouver de la convivialité dans cette chambre des métiers (180 salariés) et, plus globalement, avec les artisans du Gard (environ 19 000). J'ai l'impression que nous sommes complètement déconnectés de la réalité : moins de 17% des artisans nous connaissent... Dès cet après-midi, nous nous mettrons au travail avec un bureau informel. Nous n'avons pas de temps à perdre.

Quelles seront vos priorités pendant ces 6 ans de mandat ?

D'abord, instaurer une gouvernance participative. Les trois vice-présidents que je nommerai travailleront en binôme avec les techniciens de notre structure. Avant, lorsqu'il y avait des commissions ou réunions de travail avec des partenaires à l'extérieur, les vice-présidents ne connaissaient pas la doctrine de l'exécutif. Désormais, ils auront un cap clair et des techniciens pour les accompagner. Ensuite, nous devons mutualiser notre action avec les autres chambres (CCI et Chambre de l'Agriculture) sur différents projets. Ce n'est qu'unis que nous parviendrons à concrétiser des actions qualifiantes et innovantes. Enfin, j'aimerais développer les circuits courts en instaurant une sorte de marque baptisée "Made in Gard".

Cela existe déjà avec la marque Sud de France, développée à l'échelle régionale ? 

Non, ce n'est pas la même chose... Nous ne chercherons pas à exporter. Nous voulons travailler sur les circuits courts. Tenez par exemple, les couteaux de Camargue ! Il faudrait développer leur vente afin que chaque touriste puisse en acheter facilement. Idem pour les producteurs et les éleveurs locaux avec les restaurateurs.

Comment comptez-vous reconquérir les artisans ? 

Si les artisans ne vont pas à la Chambre, c'est à la Chambre d'aller vers les artisans ! Une fois par an, la CMA contactera les artisans pour leur poser une série de questions autour de leurs difficultés et de leurs besoins : formation, recrutement, développement...

Début janvier il y aura l'inauguration de l’Institut de formation. Pensez-vous inviter votre prédécesseur Serge Alméras ?

Oui, bien sûr.

Comment comptez-vous attirer les apprentis (capacité 800 élèves) et financer le fonctionnement coûteux de cette structure ?

C'est l'une de mes inquiétudes ! Lorsque nous avons dimensionné ce bâtiment, nous avons respecté un cahier des charges qui correspondait à un projet régional. Seulement depuis, l'Hérault a développé des filières concurrentes avec la bénédiction de mon prédécesseur Serge Alméras, à l'époque président de la Chambre régionale. Pour l'instant, je n'ai pas les solutions devant moi. Cela fera partie de mes priorités.

Enfin, le 19 octobre, vous avez été élu avec seulement 13% de votants… Se sent-on légitime dans de telles conditions ?

Bien entendu que j'aurai aimé un corps électoral qui dépasse les 50 %. Mais cela n'a pas été le cas. Cependant, ma légitimité est supérieure à celle de Serge Alméras puisque je l'ai dépassé d'une dizaine de points.

Abdel Samari

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