Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 24.11.2016 - tony-duret - 2 min  - vu 224 fois

PRIMAIRE Les Républicains Gardois ont-ils eu le nez creux ?

De gauche à droite : Le président de Nîmes Métropole Yvan Lachaud, le sénateur-maire de Nîmes Jean-Paul Fournier et Alain Juppé, candidat à la primaire. Photo : Coralie Mollaret / Objectif Gard.

Depuis des années, il est fréquent à droite de prendre en référence l’incontournable De Gaulle pour sa stature d’homme d’état, pour sa vision, ses valeurs, son sens de l’anticipation. Autant d’aptitudes dont les ténors des Républicains Gardois n’ont manifestement pas fait preuve durant cette primaire de la droite et du centre.

Jean-Paul Fournier, sénateur-maire de Nîmes, Franck Proust, maire de Nîmes ‘par intérim’ et député européen, Vivette Lopez, sénatrice, Max Roustan, maire d’Alès, Mary Bourgade et Frédéric Touzellier, conseillers départementaux, Richard Tibérino et Julien Plantier, adjoints au maire de Nîmes… Sans parler du président de Nîmes-Métropole Yvan Lachaud. Il n’y a là qu’une partie des soutiens de Nicolas Sarkozy dans le Gard.

Tous ces habitués de la politique qui, pour la plupart, exercent voire cumulent des mandats depuis plusieurs années n’ont rien vu venir. Comme beaucoup, ils n’ont pas vu arriver l’incroyable ascension de François Fillon. Ils ont encore moins vu la déroute de leur candidat, Nicolas Sarkozy, qu’ils soutenaient - avec une fidélité qui les honore - de toutes leurs forces au Parnasse, 48h avant la débâcle. Bien sûr, on ne peut pas gagner à tous les coups, on peut se tromper. Mais en politique, c’est une règle, il n’est pas bon de miser sur le mauvais cheval pour une simple raison : l’après. Il est d’ailleurs intéressant d’observer comment toutes ces personnalités de la droite locale se trouvent subitement des affinités avec Alain Juppé ou François Fillon.

L’un des premiers exemples est celui de Richard Flandin, adjoint de Jean-Paul Fournier, qui a été le représentant Gardois de François Fillon en 2012 lors de la bataille pour la présidence de l’UMP. Richard Flandin, s’appuyant sans doute sur les sondages très défavorables de son mentor il y a encore quelques semaines, a préféré ne pas soutenir Fillon pendant cette campagne par « amitié et fidélité » pour Jean-Paul Fournier. Mais maintenant que le Sarthois a remporté le premier tour, la donne a changé. Dans la presse, l’adjoint aux aménagements urbains se rappelle au bon souvenir du vainqueur du premier tour de la primaire et assure le soutenir « depuis 1992 » ! C’est quand même pas de chance : 24 ans de soutien sauf au bon moment… Chez les Républicains Gardois, on compense son manque de flair par un aplomb sans faille. C’est déjà ça.

Tony Duret

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