Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 02.12.2016 - abdel-samari - 5 min  - vu 163 fois

PRÉSIDENTIELLE 2017 François Hollande renonce, le PS gardois "sous le choc"

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Le chef de l'État a annoncé, ce jeudi soir, en direct de l'Élysée, qu'il ne sera pas candidat pour la Présidentielle de 2017. Une annonce qui a surpris toute la classe politique persuadée que François Hollande briguerait un second mandat. Faut dire que c'est la première fois qu'un président en exercice de la Ve République renonce à se représenter. Dans le Gard, les socialistes sont sous le choc.

Le premier d'entre eux, Jean Denat souhaite retenir l'essentiel : "Le Président est grand ce soir. Il a donné une belle leçon à toutes les personnes qui glosaient sur son désir de se représenter. Je le comprends, il a justifié sa décision et en même temps à tenu à partager son bilan dont on a pas à rougir. Maintenant face à François Fillon, ce sera bilan contre bilan car il faut rappeler qu'il a 5 ans de passif avec Nicolas Sarkozy."

Au moment de se tourner vers son successeur, le premier fédéral du PS gardois n'hésite pas : "Naturellement, Manuel Valls est le plus légitime. Il a tout à fait la capacité de porter le bilan de la gauche au pouvoir ces cinq dernières années. C'est un homme d'Etat qui a été fidèle jusqu'au bout à François Hollande à la différence d'autres. Nous sommes démocrate, une campagne interne va s'ouvrir. Nous verrons qui sortira des primaires."

La députée Françoise Dumas ne va pas aussi loin dans la perspective des primaires de la gauche. Ce soir elle est sous le choc : "C'est à la fois une décision très courageuse et lucide. Je suis surprise forcément car je ne me m'attendais pas à ce choix. Au début de son propos ce soir, je pensais qu'il avait décidé d'y aller. Pour moi, il restera celui qui avait le plus de chance de rassembler. Maintenant, le débat d'idées pour la Présidentielle de l'an prochain va prendre toute sa place et nous verrons où cela nous conduit."

Denis Bouad, président du Département du Gard : ""La décision de François Hollande témoigne de son sens des responsabilités et de son courage. Face aux enjeux qui s'avancent, il était difficile pour le Président de la République d'être candidat à la primaire organisée par le Parti Socialiste. Sa décision crée les conditions d'un indispensable rassemblement de tous les progressistes et celles de l'unité de la gauche. Il est important que chacun de nous y apporte sa contribution."

Le député Christophe Cavard n'a pas manqué de réagir également : "Hollande renonce analysant la situation politique grave que nous vivons ! C'est lucide et digne.. Les autres candidats de gauche hors primaires devraient prendre de la graine de la capacité d'un Homme d'état de savoir analyser la crise démocratique que nous vivons et avoir la dignité de venir se confronter à la primaire. Les Macron, Jadot, Pinel, voir même Mélenchon seraient irresponsables de ne pas avoir la même analyse. Si ils pensent être les meilleurs qu'ils viennent confronter leurs idées à la primaire et qu'ils la gagnent démocratiquement.."

Dans un tweet, le député de la 3ème circonscription Patrice Prat, qui a quitté le PS cet été et qui fait partie des soutiens d'Arnaud Montebourg en vue de la primaire socialiste, évoque "un mea culpa bienvenu mais tardif" de François Hollande.

@fhollande renonce à se représenter devant les Français. Sage décision qui l'honore. Mea culpa bienvenu mais tardif #Presidentielle2017 — Patrice PRAT (@PatricePrat) 1 décembre 2016

Autre réaction, au centre, celle d'Yvan Lachaud à la tête de Nîmes Métropole et l'UDI gardois : "Je salue la lucidité et une certaine forme de courage de François Hollande. Sans doute a-t-il pris acte de son échec personnel et politique pour qu'il assume une décision aussi difficile. Mais rien ne change pour la droite et le centre. Plus que jamais, nous devons préparer l'alternance sur la base de notre projet au service des Français et pour le redressement de notre pays."

Vincent Bouget pour le PCF s'est exprimé sur les réseaux sociaux : "L’annonce faite hier soir par François Hollande de ne pas concourir à la prochaine élection présidentielle est à la fois une marque de lucidité, mais aussi un terrible constat d’échec. Celui d’une politique menée depuis 5 ans, qui, de renoncements en renoncements a contribué à multiplier les reculs sociaux, à aggraver les inégalités, à faire grandir le désespoir, mettant le pays au bord de l’abîme que représenterait la victoire de la droite extrême ou de l’extrême droite en mai et juin prochain. C’est aussi le constat de l’incapacité de ceux qui ont mené cette politique à rassembler la gauche, pour faire face aux dangers et construire un avenir de progrès social, écologique et démocratique. Et puisqu’il ne s’agit pas d’une histoire de personne, il serait bienvenu que ceux qui ont mis en œuvre ou soutenu les orientations présidentielles, de Matignon, jusqu’aux bancs de l’Assemblée nationale, fassent preuve de la même lucidité. Aujourd’hui il est temps d’aller de l’avant, de construire une alternative de progrès pour répondre aux aspirations populaires. Avec la candidature de Jean-Luc Mélenchon pour les présidentielles, les communistes veulent travailler, partout, dans chaque ville, dans chaque quartier, dans chaque circonscription, au rassemblement le plus large pour proposer un avenir d’espoir pour la France."

Jean-Paul Boré, TPNA : "Respect devant la décision digne de François Hollande. C’est si rare ! Son bilan  est aussi celui de celles et ceux qui ont été élus(es) dans son sillage. Si ce n’était qu’une histoire d’Homme, alors nous n’aurions aucun souci pour l’avenir. Puisse cette décision permettre de réviser les postures existentielles plutôt que d’aggraver les clivages mortifères. Sans doute faudra-t-il examiner de près les causes et les responsables de cette décision. Place à l’intérêt général. Telle est la ligne que nous allons continuer à défendre."

Alexandre Pissas, vice-président du Département : "C'est vraiment avec beaucoup de tristesse que nous avons pris connaissance de la déclaration du président de la république annonçant sa décision de ne pas briguer un second mandat. Notre affliction pour un homme digne qui a exercé le pouvoir dans des conditions qu’aucun président n’a connue depuis 50 ans rejoint notre très profonde inquiétude pour l’avenir de la gauche au printemps prochain. François HOLLANDE qui avait un bon bilan était le seul à représenter l'équilibre des forces de gauche dans la conviction de la lutte contre les inégalités et le pouvoir exorbitant de la grande finance et l'indispensable adaptation à la réalité économique de notre pays dans l’environnement européen et international. Notre tristesse confine aussi à l’amertume : celle de voir les prédateurs qui depuis 3 ans maintenant lapident tous les jours le président, changer brutalement de discours « saluant son courage reconnaissant la valeur immense de l'homme, trouvant son bilan très largement positif etc… » C'est lugubre comme le propos élogieux qu’on peut tenir pour quelqu’un disparu alors qu’on lui a craché dessus sans cesse de son vivant … De nature éternellement optimiste, je suis certain que la gauche française se reconstruira et j’espère voir cela au plus tôt mais je crains fort que ça ne soit pas pour les toutes prochaines échéances ; et ma crainte est renforcée par la perspective d’une victoire d’une droite que je n’ai jamais connue au pouvoir et qui pourrait bien s’en emparer, robin des bois des temps modernes : elle prendra aux pauvres pour donner aux riches !"

Abdel Samari

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