Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 09.12.2016 - baptiste-manzinali - 3 min  - vu 314 fois

FAIT DU JOUR Pissevin : la colère d'un quartier contre le nouveau réseau Tango

Sept stations ont été supprimées à Pissevin.

Depuis le 3 décembre, le nouveau réseau Tango mis en place par l'agglo ne fait pas l'unanimité. À Pissevin, sept stations ont été supprimées au détriment des habitants. Ce vendredi, Yvan Lachaud a annulé un déplacement à leur rencontre.

Le tracé du réseau Tango a largement été remanié dans le quartier de Pissevin. Là ou la ligne A a été remplacée par la L2, ils sont près de 3 000 habitants oubliés, après la suppression de sept stations si l'on compte les deux sens de circulation (Cité U, Utrillo, Saint Pierre et Nîmes ouest bis). Un trajet plus direct a été privilégié, reliant directement la station Trait d'Union à Nîmes-Ouest. "Avant, la ligne A suivait la rue Utrillo et faisait le tour complet du quartier qui compte 1 080 appartements" relève Alain Lorgeas, président du comité de quartier de Pissevin.

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Un manque de concertation selon les habitants

Ce que déplore Alain Lorgeas, c'est un manque de concertation avec l'agglo. "La première fois que j'ai entendu parler de ce projet, c'est à l'Agglo Forum fin septembre." Le 3 décembre dernier, il rédige une lettre à l'attention de la direction de Nîmes Metropole pour demander à ce que les habitants de Pissevin soient entendus. Alors que Yvan Lachaud devait se rendre sur place ce vendredi à 17h30, ce dernier a finalement décliné selon Nîmes Metropole. En échange, une réunion avec le comité de quartier dans les locaux de l'agglo devrait avoir lieu mais n'est pas encore planifié, afin de prendre acte des problèmes concrets de ce changement. Car ils existent. En moyenne, il faut compter 15 minutes de marche supplémentaires pour rejoindre Nîmes Ouest ou Trait d'Union selon Alain Lorgeas, cinq minutes selon l'agglo. Cette dernière station, carrefour de quatre lignes (2,3,8,82) pose également problème. "Elle a été refaite sans prendre en compte le nombre important de gens qui s'y croisent. On se retrouve avec un trottoir de deux mètres de large et cela met en danger la population" ajoute t-il.

En attendant qu'une solution soit trouvée, les habitants luttent au quotidien. Comme Ouahida, 37 ans, mère de trois enfants et résidente de la place Watteau : "Je ne met pas en cause leurs compétences, mais là, cela ne fonctionne pas. Ils ont éliminé trop d'arrêts, et toutes les populations sont concentrées sur deux arrêts. Les bus sont plein à craquer, on ne peut pas monter, il faut jouer des coudes, parfois le bus ne s'arrête même pas car il est surchargé de passagers."

Du côté de l'agglo, Kadouri Tagrid, responsable de l'exploitation du réseau donne un autre point de vue, et apporte quelques réponses : "On entend qu'on abandonne Pissevin en supprimant des arrêts de bus, alors que c'est le contraire. On a fait le choix d'un maillage moins fin, c'est vrai, mais nous avons fait en sorte d'apporter un service de qualité avec deux lignes structurantes à dix minutes qui traversent le quartier et des horaires de circulation étendues jusqu'à 22h comme on nous l'avait demandé. Il n'y a pas de suppression, c'est un report d'arrêts vers Trait d'Union et Nîmes-Ouest qui se situent dans un rayon de 300 à 500 mètres acceptable et recommandé".

Des travaux sont prévus sur l'arrêt Trait d'Union à partir de début 2017, et un distributeur de titres automatiques va également être installé. Mais des modifications du trajet sont difficilement envisageables. "Il y a un regret d'un certain manque de concertation, mais le réseau proposé a été étudié en fonction d'une enquête très précise. On demande un effort aux habitants, ils vont marcher un peu plus, c'est la condition pour que le service soit amélioré comme nous l'avons fait. Après, s'il doit y avoir des modifications, Mr Lachaud saura y remédier".

Baptiste Manzinali

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