Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 13.12.2016 - anthony-maurin - 3 min  - vu 166 fois

REGION Famille ou travail, les nouveaux arrivants découvrent l'Occitanie

Photo d'illustration. D.R/

Photo d'illustration. D.R/ • Getty Images/iStockphoto

L'INSEE Occitanie vient de faire paraître sa nouvelle étude concernant les nouveaux arrivant en Région Occitanie. Des nouveaux venus qui choisissent le sud pour des raisons familiales ou professionnelles.

L'Occitanie attire, en 2013, 23 500 personnes, de 15 ans ou plus, se déclarant au chômage au recensement de la population. Elles représentent 6,2 % de la population au chômage sur le territoire. Au regard de cette part relativement réduite, le chômage régional n'apparaît donc pas alimenté par des arrivées massives de chômeurs venant s'installer dans la région, même si elles y contribuent.

Par rapport à ses voisines du sud de la France, cette proportion situe la région au même niveau que la Nouvelle-Aquitaine mais devant Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur car plus de la moitié des nouveaux arrivants vivent en couple. Les chômeurs qui viennent s’installer dans la région sont majoritairement des femmes (56%) qui le plus souvent vivent en couple. A contrario, les hommes vivant seuls ou en colocation sont proportionnellement plus nombreux parmi les nouveaux arrivants que parmi les stables. Parmi les 12 500 chômeurs vivant en couple, près de 5 100 arrivent dans la région accompagnées de leur conjoint qui y a trouvé un emploi. L'attractivité économique est dans ce cas le moteur de la mobilité pour le couple.

Plus de diplômés

Toutefois, ces nouveaux arrivants sont mieux positionnés sur le marché du travail que les chômeurs stables, surtout lorsque le conjoint est en emploi. En effet, 36 % d'entre eux sont diplômés du supérieur contre 23% parmi les stables. Pour les nouveaux arrivants qui vivent seuls, on note qu'ils sont plus jeunes que les chômeurs qui résidaient déjà dans la région il y a un an: près de 6 sur 10 ont moins de 30 ans. Comme ceux vivant en couple, ils sont aussi beaucoup plus diplômés que les stables : un tiers sont diplômés du supérieur (contre moins d'un quart). Ces nouveaux arrivants seuls au chômage constituent donc un vivier de jeunes diplômés pour les entreprises de la région en quête de main-d'oeuvre qualifiée.

Parmi les chômeurs nouvellement arrivés dans la région, l'Occitanie accueille également 2 700 personnes de 15 ans ou plus, célibataires et sans enfant, qui vivent chez leurs parents. La plupart d'entre eux (72%) arrivent seuls et viennent rejoindre leur famille qui résidait déjà dans la région. Ces nouveaux arrivants au chômage sont fréquemment des hommes, très diplômés: 42% ont un diplôme d'études supérieures (contre seulement 18% des stables). Ils sont très jeunes: la moitié d'entre eux a moins de 25 ans.

Nîmes attire moins que ses voisines

Seulement 6% des nouveaux arrivants en situation de chômage sont des adultes d'une famille monoparentale, soit 1 500 parents, contre 10% parmi les chômeurs stables. Il s'agit alors presque exclusivement de femmes (94%), celles-ci ayant bien plus souvent la garde de leurs enfants.

Les quatre plus grandes aires urbaines de la région, Toulouse, Montpellier, Perpignan et Nîmes, concentrent à elles seules 48% des nouveaux arrivants en Occitanie au chômage, alors qu'elles regroupent 43% de la population régionale.

L'aire urbaine de Toulouse, de loin la plus peuplée et la plus étendue, en accueille 5 600, suivie de celle de Montpellier (3 200), loin devant Perpignan et Nîmes. La part de ces nouveaux arrivants dans l'ensemble de la population au chômage est la plus faible à Nîmes (5,1 %). Le profil des nouveaux arrivants au chômage diffère selon les aires urbaines. Toulouse et Montpellier accueillent davantage de jeunes et de diplômés du supérieur.

Anthony Maurin

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