Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 20.12.2016 - tony-duret - 2 min  - vu 285 fois

ALÈS L’Agglo et Saint-Hilaire refont la guerre du golf !

Conseil d'agglomération alésien. Eloïse Levesque/Objectif Gard

Il y avait 29 délibérations au conseil de communauté d’Alès ce jeudi soir mais seule la numéro 16 sur le golf de Saint-Hilaire-de-Brethmas a monopolisé les débats.

L’image est rare, le symbole fort. Le maire de Saint-Hilaire-de-Brethmas, Jean-Michel Perret, se tient debout, au fond de la salle, écoutant Max Roustan répondre aux éléments de son discours lu un peu plus tôt. A quelques jours de Noël, il n’y a pas eu de miracle : les deux hommes ne sont pas tombés d’accord. Et la distance entre eux, à l’image de leurs positions dans cette salle des assemblées, semble s’étendre chaque fois un peu plus.

Après un quart d’heure d’échauffement d’un conseil d’agglomération gentillet - où l’on notera tout de même que Philippe Ribot, président du jury d’Alès Audace, connaît tellement bien ses dossiers qu’il a réussi à se tromper sur le seul nom d’équipe qu’il a tenté de prononcer : le prix du jury, c’était L’Accent et non Belesa…. – l’assemblée passe aux choses sérieuses.

Saint-Hilaire ne paiera pas « le golf exit » !

Et qu’on soit pro, anti ou « golfoutiste », tout le monde était absorbé par les débats. Max Roustan le premier. Après l’énumération des grandes dates du projet commencé en 2004, il rappelle les 3 480 979,22€ engagés par sa collectivité qu’il espère récupérer dans les six mois. « On prend acte du vote démocratique, indique le président de l’Agglo. Mais on ne peut pas jeter l’argent public par les fenêtres. Vous pouvez changer d’avis, c’est la vie, mais faut payer ! Il faut assumer, soyez beau joueur », suggère-t-il sans toutefois préciser si c’est beau joueur… de golf ?

Jean-Michel Perret, encore assis, écoute patiemment et répond sur un ton calme et déterminé. Il insiste sur « le passage en force » sans consultation avec les Saint-Hilairois. Puis dénonce « les sommes imprudemment dépensées » pour ce projet qui n’était « qu’à l’état d’hypothèse ». « Quel est l’objectif ?, relance-t-il. C’est d’asphyxier une commune pour dire ‘on a gagné’ ? ». Le maire de Saint-Hilaire conclut : « Si vous persévérez, vous vous engagez dans une procédure dans laquelle nos deux communes ne sortiront pas gagnantes. (…) Non, non, non et non, les Saint-Hilairois ne paieront pas le golf exit ! » C’est bien le nœud du problème : personne ne veut le payer.

Vote final : onze abstentions

Dans les institutions, il y a des règles. Au tribunal, l’accusé a toujours la parole en dernier. A l’agglo, c’est Max Roustan. Grand seigneur, il concédera une demande du maire de Saint-Hilaire en lui proposant de réintégrer le comité des maires et de faire de nouvelles suggestions en remplacement du golf. Avant de conclure, buté : « Je ne vois pas où est le débat. C’est simple comme bonjour. Le maire, il veut pas le projet, il paie ». Vu comme ça, c’est vrai que c’est simple. Hélas, Jean-Michel Perret, déjà parti, n'a pas entendu le raisonnement de son président.

Tony Duret

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