Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 15.12.2016 - anthony-maurin - 2 min  - vu 237 fois

JEUDI SPORT L'arbitrage, l'autre école de la vie

Une séance de perfectionnement d'arbitres sous les conseils de Nicolas Rainville (Photo Fabrice Foures).

L'arbitre a certainement le rôle le plus ingrat du monde sportif. Juge sans être partie, il doit veiller au bon déroulement des rencontres sportives sur l'ensemble des échelons du sport français. Arbitre international de football, le Nîmois Nicolas Rainville travaille au quotidien à la formation des jeunes arbitres de la région.

Sacerdoce ou vocation? Quoiqu'il en soit, le rôle de l'arbitre sera toujours décrié au vu des décisions humaines qu'il est amené à prendre au cours des matchs. Loin d'être des machines, les hommes en noir ont lui cuir épais et sont formés dès l'adolescence à affronter des situations de crise.

C'est à partir de 13 ans que l'on peut tenter l'aventure arbitrale. "Il faut se rapprocher du club et contacter le District Gard-Lozère. Je reçois les futurs arbitres pour un petit entretien et depuis 5 ans j'ai mis en place des stages de formation pendant les vacances de la Toussaint et de Février. Nous partons 5 jours à Méjannes-le-Clap, en internat, pour une formation accélérée avec les 13-18 ans. 24h/24, nous pouvons ainsi voir leur comportement sur et en-dehors du terrain. La formation se déroule en mêlant 70% de pratique et 30% de théorique" note Nicolas Rainville.

Le District compte aujourd'hui près de 300 arbitres qui permettent la bonne marche d'autant de matchs chaque week-end sur les terrains du Gard et de la Lozère. "Pendant cette formation, le but n'est pas forcément d'apprendre parfaitement les lois du jeu mais nous voulons que les jeunes se sentent à l'aise quand ils prendront le sifflet pour la première fois en match officiel. A la fin du stage, on leur soumet un questionnaire sur les lois du jeu mais durant la formation, un contrôle continu vient agrémenter notre jugement final. 99% des jeunes deviennent arbitre à l'issue de cette formation" affirme Nicolas Rainville.

Nicolas Rainville (2ème à gauche), ici aux Jeux Mondiaux Militaires en Corée du Sud (Photo DR)

Souvent, c'est par amitié... Un copain est arbitre alors on tente le coup. Certains jeunes viennent pour se faire 4 sous grâce aux défraiements mais pour d'autres qui voient que leurs limites sportives sont atteintes, prendre l'option arbitrale est une bonne solution. "Depuis 2 ans, depuis que le métier s'est professionnalisé, quelques jeunes viennent pour essayer d'aller le plus loin possible! En 5 ans, à raison de 45 formés par an, je crois que seuls 2 jeunes n'ont pas pu continuer... Mais l'un d'entre eux est finalement revenu, a suivi un autre stage et est arrivé à nous convaincre" assure l'arbitre international.

Quelles sont les qualités pour faire un bon arbitre? "J'attends d'eux qu'ils soient des sportifs accomplis, des athlètes. Qu'ils aient une hygiène de vie raisonnable, qu'ils connaissent les lois du jeu, qu'ils soient humbles, impartiaux, qu'ils sachent se remettre en question, qu'ils aient une autorité naturelle et qu'ils respectent la fonction. Enfin, je leur demande d'avoir du bon sens et l'esprit sportif". Les petits gardois qui veulent tenter l'aventure sont donc les bienvenus mais on trouve parfois des familles entières qui se glissent dans la peau des arbitres.

Anthony Maurin

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