Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 12.01.2017 - anthony-maurin - 4 min  - vu 562 fois

FAIT DU JOUR Orchestra, à la baguette de l'économie nîmoise

Au fond de l'image, Nîmes, à Gauche, Rodilhan, au milieu, la zone de Grézan et en orange, la future plateforme d'Orchestra.

En vidéoconférence avec Pierre Mestre, Président et fondateur d'Orchestra qui était à New York, Yvan Lachaud annonçait la future venue du groupe Orchestra à Nîmes (Photo Anthony Maurin).

C'est un leader mondial dans son domaine qui va bientôt s'installer à Nîmes. Orchestra, va implanter une plateforme logistique à proximité de l'actuelle zone de Grézan. Objectif: près de 600 emplois d'ici 2019, une bouffée d'air frais pour l'agglo nîmoise. Nîmes redevient la ville du textile.

Cela fait des années qu'on en entend parler, c'est aujourd'hui une réalité! Créée il y a à peine plus de 20 ans, la société Orchestra est devenue en quelques années le leader international du marché des vêtements pour enfants et du monde de l'enfance en général. Avec 600 magasins à travers le monde (dans plus de 40 pays), l'enseigne a d'abord racheté la marque Prémaman, mais c'est avec l'acquisition totale de Destination Maternity qu'Orchestra est devenue le numéro un mondial dans ce secteur.

"Il y a des mois où dans la vie politique on est heureux... Aujourd'hui, je suis très satisfait!" lance Yvan Lachaud, Président de Nîmes Métropole, avant d'annoncer la venue d'Orchestra en terre nîmoise. "Le premier groupe mondial dans son secteur a décidé de venir s'implanter à Nîmes en créant une grande plateforme logistique sur un terrain de 36 hectares d'ici 2018". Les négociations, débutées en 2006 sous l'ère Fournier, voient donc un dénouement heureux. Si la grande partie de la base "intellectuelle" d'Orchestra est dans l'Hérault, elle ne peut plus s'y développer. En 2010, c'est du côté d'Arras que la société choisissait d'installer une plateforme mais la croissance d'Orchestra est telle qu'il est devenu nécessaire d'ouvrir une nouvelle structure, et c'est Nîmes qui a décroché le pompon!

Le magasin nîmois installé à Family Village.

"Le prix des terrains dans le Nord avoisinait les 5 euros au mètre carré. Ici, nous sommes à Nîmes et nous en avons demandé 24! Le groupe a fait un effort, nous aussi mais dans tous les cas on ne va pas gagner de l'argent sur un terrain! Par contre avec les emplois..." poursuit Yvan Lachaud. Au vu de la structure, les emplois devraient être nombreux.

600 emplois à la clé

Dans un premier temps, Orchestra va bâtir une plateforme de 50000m² (surface qui sera doublée pour atteindre les 100000m²). L'achat du terrain représente à peine plus de 8 millions d'euros mais Orchestra compte construire et investir pour plus de 50 millions d'euros dans cette nouvelle partie de la zone de Grézan! Afin de gérer la première tranche de la plateforme, 300 emplois seront nécessaires mais quand elle fera 100000m², on peut espérer 600 emplois.

"Pour nous, c'est l'aboutissement d'un long travail... On s'est dit, bingo, on a gagné!" souffle Yvan Lachaud. Et le Président de l'agglo de reprendre, "Nous signons la promesse de vente à la fin du mois de janvier, il nous faudra changer le PLU des terrains et poursuivre l'acquisition des parcelles manquantes mais d'ici le premier trimestre 2018, tout sera prêt".

Pour localiser l'emplacement de cette future plateforme, rien de plus simple. Sur le CD999 (la route de Beaucaire quoi), entre les deux entrées de Rodilhan, se trouvent des champs. C'est là que cette immense plateforme sera érigée. Pure chance ou habile clin d’œil du destin, ces terrains sont une sorte de trait d'union entre la ville de Nîmes et sa future Porta Magna qui environnera la gare TGV de Manduel. "C'est idéalement situé et cela n'a pas échappé à Pierre Mestre! Je ne voulais pas de magasin car le commerce en centre-ville pâtit déjà des nombreuses autres zones commerciales mais j'espère que cette implantation donnera des idées à d'autres grands groupes..." brosse Yvan Lachaud.

La plateforme n'aura donc pas de boutique mais aura tout de même l'avenir devant elle. C'est la section "vêtements" qui sera traitée à Nîmes. Elle est la plus dynamique du groupe et celle qui connaît le développement le plus important. "Nous tenions à rester implantés dans le sud et en Occitanie. Cette plateforme doit être réalisée le plus rapidement possible car nous avons besoin de cette surface. Il nous faudra être opérationnels d'ici 24 mois car Nîmes sera la plus grande branche du groupe et devra traiter plus de 80 millions de pièces annuelles" explique Pierre Mestre, Président fondateur d'Orchestra joint en vidéoconférence alors qu'il était à New York.

Plus proche de l'axe Marseille-Lille

"Le terrain était quatre fois plus cher à Nîmes qu'à Arras mais notre entreprise a une dimension citoyenne et nous nous devions d'irriguer la région dont nous sommes originaires! Nîmes est un excellent compromis, c'est en Occitanie et pas encore en Provence alors on comprend ce que racontent les Nîmois! Blague à part, Nîmes est surtout proche du port de Marseille d'où sont déchargés plus de 80% de nos conteneurs. De plus, nous nous rapprochons de la dorsale Marseille-Lille et quand on s'en rapproche, on fait des économies... Nîmes a eu la capacité de faire émerger ce projet et de libérer les terrains nécessaires à notre développement" conclut Pierre Mestre.

Et les futurs 600 emplois, qui concerneront-ils? Des magasiniers, des caristes, des ingénieurs hautement qualifiés, des préparateurs de commandes... Pour cette première incursion à Nîmes et dans le Gard, Orchestra frappe fort mais s'apprête à calmer le jeu. Nîmes sera certainement, en tout cas pour les 10 ans à venir, la dernière plateforme de cette ampleur. Une vraie chance pour le territoire qui souffre du chômage, une opportunité réelle pour la cité des Antonin d'avoir une notoriété internationale.

Anthony Maurin

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