Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 09.02.2017 - anthony-maurin - 2 min  - vu 315 fois

LUNDI SANTE Le projet "VIRARE", une vraie thérapie récompensée

Le Centre Hospitalier Universitaire de Carémeau à Nîmes (Photo CHU). - Nardini Laurent

Le docteur Jeanjean est neuro-ophtalmologue dans le service Ophtalmologie du CHU de Nîmes et médecin adjoint à l’institut ARAMAV, clinique spécialisée en rééducation basse vision. Le projet "Virare", qu'il a mis en place, est un module de réalité virtuelle d'aide à la rééducation basse vision. La Fondation Visaudio (sous l'égide de la Fondation de l'Avenir) a décelé le potentiel et l’intérêt de la chose par l’intermédiaire d’un appel à projets lancé en septembre et a décidé de le soutenir et de le financer.

Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que la vision est en train de connaître une véritable révolution avec l'arrivée des nouvelles technologies. On estime à 3,1 millions le nombre de personnes malvoyantes en France et ce handicap peut être le résultat d’une pathologie oculaire ou systémique. La rééducation basse vision pluridisciplinaire est fondamentale afin d’optimiser la fonction visuelle résiduelle et/ou les sens compensatoires. C'est là que la réalité virtuelle prend peut-être tout son sens!

Les nouveaux outils numériques offrent de nouvelles possibilités thérapeutiques. "Nous souhaitons démontrer l’apport extraordinaire de cette nouvelle technologie" explique le Dr Jeanjean. Plus précisément, Il s’agit d’étudier la tolérance et l’efficacité de parcours virtuels intérieurs et extérieurs au cours de la rééducation du sujet malvoyant. Les pathologies concernées par ce dispositif sont relatives à différentes atteintes du champ visuel : les atteintes centrales  (dégénérescence maculaire liée à l’âge), périphériques (rétinite pigmentaire, glaucome) ou systématisées (hémianopsie latérale homonyme après un accident vasculaire cérébral par exemple).

Méthodologie et suivi

L’intérêt de la réalité virtuelle est la modularité des environnements disponibles. Cette technologie offre en effet la possibilité de créer de multiples parcours domestiques avec diverses interactions (prendre un livre, allumer une télévision, appeler un ascenseur…) et extérieurs avec de nombreux obstacles fixes ou mobiles (véhicules, vélo, personnages…) sans aucun danger pour le patient qui évolue avec un rééducateur spécialisé dans une pièce dédiée.

Concernant la méthodologie de l’étude, un groupe de patients rééduqués de manière pluridisciplinaire classique sera comparé à un groupe de patients bénéficiant d’une rééducation classique associée à des séances de rééducation basse vision assistée par réalité virtuelle. Les patients étudiés au cours de cette étude seront rééduqués à la clinique ARAMAV, institut de rééducation basse vision spécialisée pluridisciplinaire. Les rééducateurs impliqués dans la création des parcours et dans la réalisation de la rééducation assistée par réalité virtuelle ont une expérience inégalée dans le domaine de la malvoyance.

Anthony Maurin

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