Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 09.02.2017 - thierry-allard - 3 min  - vu 619 fois

GRAND AVIGNON Le nouveau quartier Confluence se précise

L'architecte urbaniste Joan Busquets, lors de sa présentation mercredi (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

C’est peu dire que ça fait un moment qu’on parle du futur quartier de la Confluence, à Avignon.

D’abord appelé Courtine Confluence depuis renommé Avignon Confluence « pour des raisons de notoriété et de lisibilité » dixit le président du Grand Avignon Jean-Marc Roubaud — le futur quartier se précise, et a fait l’objet d’un atelier territorial réunissant plus d’une centaine d’acteurs du développement local mercredi après-midi à l’Université d’Avignon.

« Faire un quartier d’exception dans une ville d’exception »

Tout d’abord, resituons le projet : situé au sud de la zone de Courtine, autour de la gare TGV, il couvrira une surface globale de « 100 hectares », précise la maire d’Avignon Cécile Helle, mais aussi au sud un parc public de 180 hectares.

Un projet ambitieux, que la ville et l’agglo ne veulent pas louper : « il y a beaucoup de discussions sur le devenir de ce quartier dans l’idée d’en faire un morceau de ville, précise Cécile Helle. On veut qu’il y ait une mixité, avec des activités économiques, des habitations, de commerces et des équipements publics. » On l’aura compris, le projet se veut cohérent, pour éviter d’avoir « une juxtapositions de boîtes à chaussures disparates où il ne fait jamais bon vivre », note le Gardois Jean-Marc Roubaud, quand Cécile Helle exclut que ce nouveau quartier ne vienne « concurrencer le centre-ville ou Agroparc. »

Pour ce faire, le Grand Avignon et la ville ont créé un société publique locale, Grand Avignon Aménagement, avec un actionnariat paritaire, et ont choisi l’agence d’urbanisme du Barcelonais Joan Busquets pour les missions d’étude et de programmation, de coordination architecturale et paysagères des opérations immobilières, la conception des espaces publics, des voiries et des réseaux divers. Un contrat à 4,8 millions d’euros HT, au service d’un objectif ambitieux : « faire un quartier d’exception dans une ville d’exception », résume l’édile, quand Jean-Marc Roubaud considère Avignon Confluence comme « un projet raisonné, qui permettra un développement harmonieux d’Avignon. »

« Un milliard de retombées économiques et 6 000 habitants »

Travaillant sur le dossier depuis novembre dernier, Joan Busquets est venu mercredi présenter ses premières observations. De ce long exposé pas toujours très limpide, on retient les principaux enjeux dégagés par l’urbaniste, qui a notamment travaillé sur l’aménagement de Barcelone pour les JO de 1992 et sur la transformation du centre-ville de Toulouse. Il en ressort « le gros potentiel paysager » de la zone, qui fait pencher Joan Busquets vers une hypothèse de « dialogue entre la nature et la ville. » Et pour que Confluence dialogue avec le reste de la ville, l’urbaniste pose l’enjeu des différents axes notamment de voirie, « c’est la partie la plus difficile », précise-t-il. Dans une ville très vite congestionnée, qui est par ailleurs toujours en attente des phases 2 et 3 de la Liaison Est-Ouest, personne ne le contredira. D’ailleurs, les deux phases restantes de la LEO sont incluses dans l’étude d’Avignon Confluence… Autre enjeu de taille : le risque inondation, le nouveau quartier étant situé entre Rhône et Durance. « L’enjeu est de montrer qu’on peut faire du développement urbain et économique en intégrant ce risque, des pays comme l’Allemagne ou les Pays-Bas le font très bien », observe la maire, quand Joan Busquets prend en exemple le nouveau quartier d’Hambourg HafenCity, qui a pleinement intégré ce risque.

Un nouveau quartier qui rayonnera bien au delà de la cité des papes : après avoir rappelé l’importance de l’attractivité de la ville centre pour l’agglo, Jean-Marc Roubaud affirmera que la quartier « représentera un milliard d’euros de retombées économiques, et à terme 6 000 nouveaux habitants. » Ça tombe bien, Avignon compte actuellement 94 000 habitants, et Cécile Helle s’est fixé « le cap des 100 000. »

Et aussi :

Les détails : le projet compte 100 hectares, structuré en plusieurs parties. Autour de la gare le coeur du projet, constitué des ZAC Courtine IV et TGV, sera tourné majoritairement vers l’hôtellerie, la restauration, les activités tertiaires, les métiers de la création et du numérique, du logement spécifique en rapport avec la gare TGV et des équipements publics, le tout sur 27 hectares. A l’est et à l’ouest, les deux sous-quartiers des Crillones (33 hectares) et de Gigognan (31 hectares) seraient des lieux principalement résidentiels, avec des activités économiques aux franges. La pointe de Courtine au sud accueillerait le parc de 180 hectares, et la Compagnie Nationale du Rhône a un projet de plateforme trimodale de 80 hectares au niveau de la digue. « Le coeur, autour de la gare TGV, sera aménagé à courte et moyenne échéance, et les Crillones et Gigognan à plus longue échéance », précise Cécile Helle. 

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

Thierry Allard

A la une

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio