Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 11.02.2017 - anthony-maurin - 2 min  - vu 277 fois

NÎMES La CGT n'oublie pas le 8 février 1962

Les luttes ne s'oublient pas et la CGT se souvient de celles menées par les syndicalistes des années 1960 (Photo Anthony Maurin).

Il y a 55 ans, la France basculait dans l'horreur alors que la lutte pour l'indépendance de l'Algérie battait son plein. La CGT du Gard vient d'inaugurer dans ses murs une stèle en mémoire aux 9 victimes de la répression policière.

Sous les ordres d'un certain Maurice Papon, alors Préfet de Police, la lourde répression menée le 8 février 1962 aux abords de la station de métro "Charonne" à Paris est encore dans les mémoires. Neuf 9 morts étaient alors à déplorer lors de cette journée noire. "Au lendemain de l'assassinat de nos camarades, Papon était félicité par le ministre de l'Intérieur Frey. Le 13 février qui a suivi les faits, près d'un million de manifestants suivaient le cortège des funérailles de nos camarades créant ainsi un mouvement national", note Jean Vanhaute, président de l'IHS CGT Gard. Il faut dire que la veille de la manifestation, dont le but était l'indépendance de l'Algérie, qui était alors en guerre depuis 8 ans, le 7 février 1962, l'OAS avait fait exploser une dizaine de bombes dans les rues de Paris.

Pour ne pas oublier que la paix est un combat, c'est à l'occasion de la 55ème célébration de cette sombre journée de 1962 que la CGT dévoilait une stèle gravée des noms des 9 victimes âgées de 15 à 58 ans, la plupart adhérentes du mouvement syndical. "Vos luttes étaient les nôtres et nos espérances sont toujours les vôtres. Dormez-en paix, un jour, nous gagnerons" lançait Lucile Larguier de l'UL CGT de Nîmes. Lors de cette commémoration, quelques participants à la grande manifestation du 13 février 1962 étaient présents et ont pu déposer une gerbe au pied de la stèle.

"Nous sommes actuellement face à une montée de l'extrême droite, de ses idées de haine, de racisme, de xénophobie, de discrimination et de division... Le Brexit britannique et la victoire de Trump font pousser des ailes à quelques uns à la veille des échéances électorales. En cette période pré-présidentielle, et dans notre département meurtri par la précarité, le chômage et la pauvreté mais aussi entaché d'une circonscription à l'entête Marine, la nécessité est urgente et forte de revivifier l'histoire des luttes sociales et solidaires" ajoute quant à elle Odette Garcia de l'UD CGT Gard.

La stèle plantée sous l'olivier, un symbole de paix (Photo Anthony Maurin).

Anthony Maurin

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