GARD Agression sexuelle la nuit de Noël… guet-apens 11 mois après
C’est une curieuse histoire qui s’est déroulée la nuit de Noël. Une vingtaine de personnes sont invitées chez un couple et leurs enfants dans un village proche de Nîmes, le 24 décembre 2014 au soir. Parmi les invités il y a le fils d’une amie de la maîtresse de maison. Dans la soirée ce dernier apprend que la fille des propriétaires, âgée d’une vingtaine d’années, a eu recours à de la chirurgie esthétique pour refaire ses seins. Une photo circule même. L’homme de 37 ans poursuivi pour "agression sexuelle" tombe dessus et évoque avec sa future victime une histoire « d’épilation totale ». Une conversation et une image qui vont bouleverser l’hôte du jour. Invité à dormir car la soirée a été arrosée, il se couche dans la chambre de la fille, qui elle se déplace sur le canapé du salon. C’est là qu’elle affirme avoir subi des abus sexuels. « J’étais dans un état plus que second, c’est de la pure bêtise. La photo d’elle que j’avais sur mon téléphone, je ne comptais pas l’exploiter », jure le prévenu, un père de famille qui vit dans le centre de la France.
Pendant plusieurs mois, l’affaire restera confidentielle. Mais 11 mois après, en novembre 2015, lorsque l’agresseur présumé revient, la victime et certains de ses proches décident de monter une expédition punitive. « On va lui tendre un guet-apens, on l’arrête en voiture dans un rond-point, il va se faire massacrer à coups de barre de fer et de bombe lacrymogène. Il a du se réfugier dans un bar, dénonce Me Isabelle Mimran pour l’homme soupçonné d’agression sexuelle. C’est à ce moment-là, 11 mois après les faits et parce qu’elle vient avec des proches de faire un délit qu’elle va dénoncer un prétendu viol », poursuit la pénaliste nîmoise. Concernant les circonstances, l’avocate poursuit : « Quel Noël particulier. Où sont les Noëls de notre enfance ? À table, il y a de l’alcool certes, mais aussi du haschich, de la cocaïne. Au milieu du sapin et des gamins, on y va, on se fait un rail », ajoute la pénaliste.
Le vice-procureur lui a une vision bien différente : « C’est une pulsion sexuelle mal contrôlée, avec une personnalité inquiétante ». Le tribunal a condamné le prévenu qui n’avait pas de casier judiciaire, à 1 an de prison avec sursis et l’inscription sur le fichier des délinquants sexuels.
Boris De la Cruz
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