Il y a un an, un policier en repos avait tué sa compagne avec son arme de service . Une reconstitution est organisée ce matin sur la rocade d'Alès où l'assassinat s'est déroulé.

Impossible de circuler ce matin sur la rocade d’Alès à proximité du rond-point où se trouve le centre Leclerc. Une reconstitution criminelle vient de débuter. Les avocats, les juges, les experts se mettent dans les pas d’un ancien policier du commissariat de Bagnols-sur-Cèze. Il y a un an presque jour pour jour, le samedi 27 février 2016 à midi, il a exécuté sa compagne sur la rocade d’Alès, en face de l’hypermarché Leclerc. La jeune femme de 24 ans était en voiture, dans une Golf blanche, avec son enfant de 3 ans à l’arrière, lorsque son compagnon lui a bloqué la route juste avant d’arriver au rond-point. Selon des témoignages à l’époque, l’homme est sorti de sa voiture noire et a tiré 3 coups de feu en direction de la mère de son enfant. Après le meurtre, le policier a récupéré son fils dans le véhicule de la jeune femme, puis il s’est rendu quelques minutes plus tard au commissariat d’Alès. « Je viens de tuer ma femme, je me rends », avait déclaré le jeune père de famille à ses collègues du commissariat d’Alès. « Cette affaire se situe dans un contexte familial difficile et liée à une séparation conflictuelle », indiquait alors la procureure de la République de Nîmes en évoquant l’auteur des faits et la victime. Le meurtrier, par ailleurs pompier volontaire, était en repos au moment du drame, mais muni de son arme de service.

Le juge d’instruction de Nîmes en charge du dossier va tenter au cours de la reconstitution criminelle organisée ce mercredi de savoir notamment si le policier a prémédité son geste. Le magistrat devrait refaire le parcours quelques heures avant les faits de cet homme mis en examen pour « assassinat ».

Boris De la Cruz