Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 03.03.2017 - anthony-maurin - 3 min  - vu 537 fois

SALON DE L’AGRICULTURE Manade Puig, l’illustre maison camarguaise

En compagnie de leur jument "Venise du Boucanet" la manade Puig met en valeur la race pure du cheval de Camargue (Photo Anthony Maurin).

Éleveurs de chevaux de pure race Camargue, les Puig font dans l’excellence et sont une nouvelle fois visibles à Paris pour présenter quelques-uns de leurs plus beaux bébés.

En terre camarguaise, les traditions sont fortes, solides et fières. À Vauvert peut-être encore plus! C’est justement aux abords de cette ville que demeure l’une des plus anciennes manades d’éleveurs de chevaux de pure race Camargue, la maison Puig. "Pour le Languedoc en tout cas c’est sûr! Depuis 1928 ma famille est dedans" et nous voilà avec Aurélie, représentante de la 4ème génération de Puig.

Tout a commencé avec le grand-père, qui lui-même est venu exposer au Salon dans les années 1970. Le papa est lui aussi monté à la capitale pour faire briller ses écuries, son savoir-faire et la race camarguaise. Cette année, c’est pour une raison bien précise que la famille a son stand… Venise du Boucanet, c’est le petit nom de leur jument stra, a décroché en février 2016 le prix de championne de sa race. "Tous les champions sont appelés à être visibles à Paris lors du Salon qui a lieu l’année suivante…" poursuivent les Vauverdois.

Assurer la vitrine de la filière

Même si venir au Salon est toujours sympathique, c’est surtout fatiguant et cela coûte de l’argent! Montés à Paris avec 6 chevaux dans leurs valises, ce sont une dizaine d’hommes et de femmes qui œuvrent au côté des Puig pendant la durée du salon parisien. Heureusement, une infime partie des frais est prise en charge par quelques organismes. Mais soyons honnêtes, venir à Paris coûte bien plus que cela ne rapporte. Pression supplémentaire: ne pas faillir. "Comme il n’y a que très peu de chevaux Camargue au salon, nous représentons la totalité de la filière, la tâche est lourde et il faut assurer la promotion collective!" lancent Aurélie Puig et Thierry Trazic, Président de l'Association des éleveurs de Chevaux de race Camargue.

Au moins, les qualités de cette race propre à la Camargue sont connues et reconnues dans le monde agricole mais également dans l’univers des loisirs équestres. Le gabarit d’un cheval Camargue, au garrot, doit être compris entre 1,35 mètre et 1,50 mètre, il ne naît pas blanc mais il le devient au fil des années. Il adopte la couleur du sel de son pays. Ses atouts? Sans trop d’hésitation, "La rusticité et la polyvalence! Ce cheval passe partout, il est bien au dressage et s’adapte à tous les climats… On peut voir des chevaux Camargue en Norvège ou dans les îles!" poursuit la manadière.

Née là-dedans, Aurélie Puig ne pensait peut-être pas reprendre le flambeau familial. "Je suis pharmacienne mais à présent, tout mon temps est voué à la manade". Et pour cause. Il en faut du temps pour élever la cinquantaine de têtes qui voit naître 10 poulains par an. En plus de sa manade, Aurélie est une Jeune Agricultrice et fait partie du bureau de l’association des chevaux de race Camargue.

Mais les Puig ne font pas que dans la naissance et l’élevage, il faut bien savoir diversifier son offre de services… Au Boucanet, ils organisent des balades touristiques. Les roussataïos, transhumances de juments et poulains dans les rues d’une ville, sont à la mode et la prochaine commande mènera les Vauverdois du côté des Landes pour les fêtes pascales. En 2018, l’élevage soufflera ses 90 ans. Des noces rares dans le métier, alors il faudra mettre les petits plats dans les grands, évidemment, nous vous tiendrons informés de toutes les festivités.

Anthony Maurin

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