AU PALAIS Un pharmacien accusé de harcèlement sur son employée
Le tribunal correctionnel de Nîmes a jugé, vendredi pendant près de 9h, une affaire de "harcèlement moral" au travail. Un pharmacien de Nîmes est soupçonné d'avoir fait craquer sa salariée qui a déposé plainte.
"On vous reproche des remarques publiques malveillantes sur le physique de madame, d'avoir fait surveiller la salariée, d'avoir affiché dans les toilettes la plainte pour vol que vous aviez déposé à son encontre", résume la présidente du tribunal correctionnel de Nîmes Christine Ruellan.
Les faits sont anciens et datent de 2006 et 2007. L'enquête préliminaire ordonnée par le parquet de Nîmes s'est terminée par un classement sans suite. L'employée qui dénonce les faits a donc saisi un juge d'instruction qui a renvoyé l'employeur devant le tribunal correctionnel. Cette femme accuse son patron qui souhaitait avoir des relations sexuelles avec elle. "Si elle a été harcelée moralement c'est qu'elle a d'abord refusé les avances sexuelles, c'est lorsqu'elle a refusé d'aller le rejoindre à l'hôtel qu'il s'est déchainé sur elle, il n'a pas arrêté de l'abaisser devant les autres en la traitant de grosse, de cochon qui mangeait bien sa soupe devant une cliente, affirme Maître Fabrice Badouin pour la partie civile. Et à partir de ce moment-là elle va vivre un calvaire de la part d'un pervers qui n'aime qu'une seule chose: avilir les autres."
Le vice procureur Patrick Bottero reproche l'attitude du prévenu. "Vous n'avez monsieur que des propos dégradants, dénigrants à l'encontre de la victime mais aussi au sujet de vos autres salariées femmes que vous comparez à une basse-cour. Votre comportement, vos agissements, vos propos répétés n'ont qu'une seule ambition : celle de dégrader les conditions de travail. Vous avez une emprise malsaine sur vos employées, et aujourd'hui certaines d'entre elles viennent vous soutenir dans un élan collectif qui me laisse perplexe, ajoute le représentant du parquet de Nîmes qui ne trouve pas de circonstance atténuante aux agissements du pharmacien. Même la déléguée du personnel qui doit normalement soutenir la salariée qui appelle à l'aide, va demander les démarches à suivre au patron, c'est inimaginable." Le vice-procureur Bottero termine en réclamant 1 an de prison avec sursis et 5 000 euros d'amende à l'encontre du prévenu dont le casier judiciaire est vide à 67 ans et qui nie totalement les accusations
"On vient vous demander une condamnation sans tenir compte de la présomption d'innocence et sans avancer un seul élément prouvant sa culpabilité. Il n'y a rien dans le dossier qui ne permette de sanctionner mon client, et vous pouvez le lire dans tous les sens, plaide Me Isabelle Mimran. C'est un dossier vide de preuves et s'il n'y a pas de preuves il doit y avoir une relaxe".
Le tribunal correctionnel de Nîmes rendra sa décision vendredi prochain.
Boris De la Cruz
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