Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 08.04.2017 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 590 fois

LÉGISLATIVES Thierry Procida, un élu de terrain en campagne

Les bises pleuvent pour le lancement de campagne de Thierry Procida, candidat UDI Les Républicains aux Législatives de juin. (photo : Coralie Mollaret)

À deux mois des Législatives, le candidat UDI-Les Républicains lance sa campagne sur la première circonscription, faisant fi de la dissidence encouragée par le maire de Nîmes.

En campagne, Thierry Procida l’est un peu tous les jours. Élu depuis seize ans à Nîmes et neuf ans au Département, ce fils de commerçant est un homme de terrain. Le verbe haut, la blague facile, il ne se passe pas un seul week-end sans que le centriste n’aille serrer des paluches sur les marchés ou participer à d'interminables lotos de villages. Sur sa page Facebook, il s'en donne à cœur joie : « Je vous embrasse mes amis !!!!! ». Le sudiste aime et, surtout, il aime être aimé. Attirant la sympathie, il n'a pas peur d'aller sur d'autres terrains, comme en témoignent ses performances en danseur Crapola. « Tu es proche des gens et au service de la société », lui reconnaît le patron de l’UDI du Gard, Yvan Lachaud.

La dissidence de Julien Plantier

Candidat aux Législatives, l’élu local vise aujourd’hui l’Assemblée nationale. En a-t-il la carrure ? Non, pour le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, qui désobéit à son parti, préférant soutenir la candidature dissidente de son adjoint aux sports, Julien Plantier. D'après lui, Thierry Procida n’a pas le profil de l’emploi... « Entre Procida et Plantier, il n'y a pas photo », juge-t-il avec dédain. L’eurodéputé Franck Proust tacle à son tour : « Dans le foot, un gardien de but n’est pas un avant-centre ». Dur... 

Tous les Républicains ne partagent pas cette position. À Nîmes, certains désapprouvent en privé. À Alès, on ne se cache pas : « la division conduit à l’échec », martèle le maire et président des Républicains du Gard, Max Roustan. Yvan Lachaud y va aussi de son petit commentaire : « L’union est un combat… Si vous voyez ce que je veux dire ». Oui, on voit très bien. Il a des raisons d'y tenir à l'union, Yvan Lachaud : l’agglomération de Nîmes Métropole est tombée dans son escarcelle, en échange de son ralliement à Jean-Paul Fournier aux Municipales de 2014 !

Le président de Nîmes Métropole et président de l'UDI 30, Yvan Lachaud, derrière son candidat, Thierry Procida. (Photo : Coralie Mollaret)

Thierry Procida, lui, est loin de tout ça. L’union de la droite, il la vit au quotidien au Département, avec Laurent Burgoa (Les Républicains). Ce soir, son entrée en campagne était attendue. Ces dernières semaines, le candidat entretenait un silence assourdissant. Sur la dissidence de Julien Plantier, il se contente de dire : « S'il avait été investi par le national, je me serai retiré, comme je l'ai fait en 2012, au profit de Franck Proust ». Sa parole est maitrisée. Pas un mot plus haut que l’autre. Les attaques de la droite ? « Sur moi, ça glisse ». Sur sa méconnaissance des dossiers, dénoncée par la droite, Yvan Lachaud monte au créneau : « pensez-vous que je les connaissais tous moi, les dossiers, quand je suis arrivé à l’Assemblée ?».

Solidarité intergénérationnelle

Derrière son pupitre, Thierry Procida prononce une ode à « l’humain », qu’il met « au cœur de mon action » : « pompiers, agriculteurs, enseignants, bénévoles… C’est parce que je suis à vos côtés, le week-end, que je suis au plus près de vos préoccupations ». Au Palais Bourbon, Thierry Procida aimerait présenter une loi sur la solidarité intergénérationnelle : « aujourd’hui il y a des jeunes qui ne peuvent pas se loger et des personnes âgées qui sont seules. On peut conseiller les deux et l’encadrer dans une loi. J'y travaille », annonce le candidat, qui a choisi comme slogan de campagne : « Vous avant tout ».

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

Coralie Mollaret

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