Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 20.04.2017 - elodie-boschet - 2 min  - vu 303 fois

ALÈS Des enfants dans la peau d’un malvoyant

Apprendre à se déplacer les yeux bandés avec une canne blanche. Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

14 élus du conseil municipal des enfants, âgés de 7 à 12 ans, ont été sensibilisés au handicap visuel, hier après-midi, lors d’une activité organisée au centre de loisirs du Mas Sanier.

Marcher les yeux bandés avec une canne blanche, écrire en braille, reconnaître des objets, des senteurs : pendant quelques heures, les enfants se sont mis dans la peau d’un déficient visuel avec l’aide des membres de la Fédération des aveugles et amblyopes de France (Faaf) Gard-Lozère . Ils ont pu toucher du doigt le quotidien de leur camarade, Julie. Âgée de 12 ans, la jeune fille est malvoyante depuis sa naissance. Mais son handicap ne l’empêche pas d’être scolarisée en milieu ordinaire : Julie est en 6ème au collège Jean Moulin d’Alès. « Avec son père, nous sommes très fiers d’elle. Elle est première de sa classe », sourit sa maman.

Élue au sein de la commission « vie quotidienne, santé et solidarité », Julie a initié le projet d’instaurer le braille dans les lieux publics de la ville. Ce sera bientôt chose faite pour l’école de musique d’Alès grâce à Emmanuel Legagne, traducteur en braille pour la Faaf Languedoc-Roussillon. En échange, le conseil municipal des enfants a offert à la fédération une machine Perkins, d’une valeur de 800 euros, pour écrire en braille. « Elle sera remise à un petit garçon malvoyant qui rentre en CP l’année prochaine sur Alès », explique Christian Allary, chef du service d’aide à l’acquisition de l’autonomie et de l’inclusion scolaire pour la Faaf Languedoc-Roussillon.

Ce dernier a salué l’initiative des petits conseillers municipaux, « qui permet de créer des ponts entre des enfants voyants et d’autres en situation de handicap visuel ». Et le meilleur moyen pour les comprendre, c’est bien de s’immerger dans leur quotidien comme ils l’ont fait hier.

Démonstration, par Julie, de l'utilisation de la machine Perkins. Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

Elodie Boschet

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