Une série de contrôles routiers est prévue, en ce long week-end du 1^er mai. Hier, à Alès, le préfet Didier Lauga et le sous-préfet Olivier Delcayrou étaient aux côtés des forces de l’ordre, déjà mobilisées au bord des routes.

« Catastrophique », « désastreux », « très mauvais » : les mots du préfet pour décrire le bilan, à la fin avril, de la sécurité routière dans le Gard sont toujours les mêmes. Et pour cause : les comportements des automobilistes ne s’améliorent pas, contrairement à la moyenne nationale. Depuis le début de l’année, vingt personnes sont décédées sur les routes du département, contre douze à la même période en 2016. « Si ça continue comme ça, le nouveau record des morts sera en 2017 », déplore Didier Lauga.

Postés autour du rond-point du Moulinet ce vendredi après-midi, les agents de police constatent déjà deux délits en moins d’une heure : possession de stupéfiants et défaut d’assurance. Pour ce dernier, le véhicule a été enlevé sur le champ. « Sur l’arrondissement d’Alès, nous relevons de nombreux refus de priorité et des tendances à s’engager trop rapidement aux intersections ou aux ronds-points », explique le commandant Thomas Alvarez.

Mais surtout, certains automobilistes oublient que « la route, elle se partage », souligne Didier Lauga, en référence à l’accident survenu à Bagnols, samedi dernier, où un piéton a été retrouvé mort sur la Nationale 580, le chauffard en fuite. « Il y a un problème de civisme ! », s’agace le préfet. Alors, devant tant d’attitudes irresponsables, les contrôles vont s’intensifier, « car avec un peu d’attention, on peut éviter beaucoup de tristesse ».