Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 11.05.2017 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 402 fois

LÉGISLATIVES Sur la 5e, la candidate PS veut marcher avec Macron

Nelly Frontanau a été investi par le PS pour les Législatives sur la 5e circonscription. De gauche à droite : Eric Andrieu, Nicolas Escand, Nelly Frontanau et William Dumas. (Photo Tony Duret)

La candidate PS sur la 5ème circonscription, Nelly Frontanau, vient de demander l’investiture « La République en marche ». L’étiquette sous laquelle le président Emmanuel Macron présentera ses candidats aux Législatives, dans l'espoir d'obtenir une majorité à l’Assemblée Nationale.

Selon nos informations, vous avez demandé l’investiture d’En Marche! Est-ce exact ?

Nelly Frontanau : Oui, je m'en suis rapprochée. Cela m’a coûté… Sur ma circonscription, il a une multitude de candidatures de gauche. Après avoir analysé les résultats de la Présidentielle*, mon inquiétude est de ne pas laisser ce territoire aux extrêmes. J’ai toujours été une social-démocrate. D’ailleurs, mon suppléant est membre du mouvement En Marche!. J’ai pris mes responsabilités. Je ne quitte pas le Parti Socialiste.

Votre suppléant… Vous aviez un peu prévu cette situation, non ?

Ah non, je ne l’ai pas pris pour ça ! Mais ça tombe bien finalement ! Je veux incarner ce rassemblement, en signalant à En Marche! que je peux incarner cette réconciliation. Je veux faire prendre conscience que, sur certains territoires profondément socialistes, face à la division de la gauche et au danger du FN, on se pose des questions.

Selon nos informations, le député sortant William Dumas (au centre sur la photo) aurait défendu la cause de Nelly Frontanau, bien avant la Présidentielle. Il se serait entretenu avec Jean-Paul Delevoye, président de la Commission d’Investiture d’En Marche!. (Photo : Élodie Boschet)

Au lendemain de la Présidentielle, vous demandez l’investiture à Emmanuel Macron. Ça donne le sentiment que les rats quittent le navire…

Cette demande n’est pas faite pour quitter le navire ! Je ne quitte pas mon parti !  Croyez-moi, je suis profondément socialiste. Le PS n’a pas conclu d’accord national avec En Marche!. Il va présenter des candidats dans les 577 circonscriptions. Ce n'est pas en accord avec ce que je défends... Moi, je ne veux pas que la gauche perde ce territoire.

Je lance une alerte et je ne suis pas la seule dans ce cas là. Et puis attendez, je ne me jette pas dans la gueule du loup... Avec Emmanuel Macron, plusieurs choses nous rassemble. C’est un progressiste. Je suis prête à entrer dans la majorité, mais en aucun cas à quitter mon parti.

Quel avenir voyez-vous pour le Parti Socialiste ?

Le PS n’est pas mort. Il est en panne et doit se réinventer. Or, on ne se réinvente pas en dehors d’une gouvernance. Il est essentiel que l’on puisse s’inscrire dans cette majorité. On a une responsabilité à avoir et, les échéances sont trop courtes... 

Allez-vous demander la double étiquette ?

Pour l’instant, oui. Mais ça, c’est une autre étape de l’histoire.

Une autre étape ? Derrière les Législatives se cache le financement des partis politique. Or, pas d’étiquette, pas de financement… Votre comportement ne participe-t-il pas à tuer le PS ?

Nous n’en sommes pas là. J’ai juste voulu lancer une alerte par rapport à la 5e circonscription. D'ailleurs, rien ne me dis que je serai investie... 

Propos recueillis par Coralie Mollaret

Lire aussiFAIT DU JOUR Jean Denat : « Le Parti Socialiste est à la croisée des chemins »

*Au premier tour de la Présidentielle, Jean-Luc Mélenchon arrive en tête avec 26,55% ; Marine Le Pen avec 26,51% et Emmanuel Macron avec 18,57%. Le candidat du PS arrive en cinquième position avec 5,49% des voix.

Coralie Mollaret

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