Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 13.05.2017 - thierry-allard - 3 min  - vu 639 fois

BAGNOLS Le Secours populaire, la solidarité au quotidien

Plusieurs bénévoles du Secours populaire bagnolais, devant la devanture de leur local réalisée par des jeunes de la Protection judiciaire de la jeunesse (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Plus qu’une association, une institution : à Bagnols, le Secours populaire c’est une trentaine de bénévoles comme autant de visages de la solidarité et du refus de la misère.

« C’est une des associations incontournables », note le conseiller municipal délégué aux solidarités Denis Rieu à l’occasion d’une visite des deux sites de l’association qui sont ouverts toute l’année.

« Il y a beaucoup de travail »

Incontournable car le Secours populaire est sur tous les fronts : meubles, alimentation, vêtements.. « Il y a beaucoup de travail », résume le secrétaire général de l’antenne bagnolaise du Secours populaire Roland Redon, 81 ans. Autour de lui, des dizaines de meubles donnés à l’association encombrent les locaux de la rue Léon-Fontaine, prêtés par la mairie et dont la façade a été décorée par des jeunes de la Protection judiciaire de la jeunesse que l’association accueille pour des stages de réinsertion ou des travaux d’intérêt général. Au sous-sol, des bénévoles retapent les meubles récemment arrivés, qui sont ensuite revendus à bas prix pour permettre aux plus démunis de meubler convenablement leur logement.

Au sous-sol du bâtiment de la rue Léon-Fontaine, des bénévoles retapent les meubles (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Derrière, ce sont de véritables murs de cartons qui sont entreposés dans le bâtiment : ils contiennent des habits d’été et d’hiver qui sont vendus lors des braderies de printemps et d’automne, des vêtements souvent donnés par des enseignes bagnolaises comme Carrefour Market, Intermarché ou Kiabi. Au fond, un banc d’essai pour les appareils électroménagers : « chaque appareil est systématiquement essayé et éventuellement réparé », précise Roland Redon. Dans un coin, quelques déambulateurs pour personnes âgées sont entreposés : « on nous les donne, alors on les donne. »

« On ne parle pas de prix, mais de participation »

La rue Garidel Alègre, dans le quartier des Escanaux, accueille quant à elle un véritable pôle des solidarités de l’association. On y trouve notamment l’épicerie solidaire, ouverte du mardi au vendredi. Des produits de première nécessité, issus du programme FEAD de l’Union Européenne ou des collectes régulières de l’association dans les grandes surfaces garnissent les étals. Et l’épicerie s’est professionnalisée, avec notamment l’achat récent d’une chambre froide. Outre l’épicerie, l’association distribue des colis d’urgence gratuits, et des colis hebdomadaires coûtant quelques euros, à chaque fois sur dossier. « On a distribué une centaine de colis la semaine dernière, soit une aide à près de 200 personnes, et le nombre de dossiers continue à monter », précise le secrétaire général. Des colis dans lesquels le Secours populaire de Bagnols rajoute des légumes et un fruit frais en plus des produits de base : « c’est un plus par rapport aux colis standards », note Roland Redon.

Au local des Escanaux, Paquy et Fina trient le linge donné (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Tout à côté, Paquy et Fina trient le linge donné. Debout autour d’une table, elles sont entourées de grands sacs. Avec un grand sourire, Paquy l’assure : « il faut aimer pour faire ce qu’on fait. » Elle évoque les « surprises » qu’elle trouve parfois en triant le linge, pas toujours propre au don, voire propre du tout. La boutique de vêtements propose un large choix d’habits pour toutes les tailles, à un prix défiant toute concurrence. « On ne parle pas de prix, mais de participation », corrige Roland Redon. C’est pareil pour la boutique voisine, qui vend elle de la vaisselle, des bibelots, du linge de maison et des jouets.

Le Secours populaire de Bagnols a retapé plusieurs vélos pour les demandeurs d'asile (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Autant de ventes qui rapportent à l’association de quoi continuer en couvrant ses frais fixes, loin d’être entièrement couverts par la subvention municipale de 2 000 euros annuels. « Il nous faut vendre pour vivre, mais une personne qui n’a rien, on lui donne l’essentiel », précise Roland Redon. Par exemple, le Secours populaire a récupéré, retapé et donné des vélos aux demandeurs d’asile hébergés du centre d’accueil Bord du Rhône pour leur pallier autant que faire se peut leurs problèmes de mobilité et aider leur insertion.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

Thierry Allard

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