Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 21.05.2017 - tony-duret - 2 min  - vu 204 fois

AU PALAIS Le président : « Vous êtes les bras cassés du règlement de compte ! »

Le Palais de Justice de Nîmes. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Palais de justice de Nîmes. DR

David et Jordan, deux copains d’enfance nés en 1988, ont tenté de changer de voie pendant quelques heures. Leur reconversion dans le banditisme n’a pas été une franche réussite.

Les deux amis travaillent dans le bâtiment. Et ils feraient mieux d’y rester. En juillet 2016, un troisième larron, un certain Lionel, lui aussi dans le bâtiment, demande aux deux hommes d’intimider un dénommé Aubin, un Congolais, avec qui il a quelques soucis professionnels. David et Jordan acceptent cette mission originale. Première erreur. Pour mieux jouer les caïds, ces deux passionnés de chasse prennent un fusil. Deuxième erreur. Ils trouvent enfin Aubin. Seulement, ce dernier n’est pas un enfant de chœur et le règlement de compte va tourner au fiasco. Alors que David et Jordan entament la discussion, Aubin, qui lui est passionné de boxe, s’approche de Jordan et lui colle un coup de poing monumental au visage. Paniqué, David retourne vers sa voiture et s’empare du fusil. Aubin prend la fuite avant d’être rattrapé un peu plus loin. Comme dans une scène de film, pris au piège, le Congolais sort de sa voiture et fait mine, avec une main dans le dos, de tenir un pistolet. David braque son fusil et choisit de tirer une balle en l’air avant que tout ce petit monde se disperse.

-      J’ai eu peur, confesse David. Il a la réputation d’être un dangereux. J’ai tiré en l’air pour faire du bruit. Je sais que je n’aurai pas dû mais j’ai eu peur.

-      Vous venez avec un fusil et c’est vous qui prenez un coup de poing. Vous êtes les bras cassés du règlement de compte !, ironise le président du tribunal correctionnel de Nîmes, Jean-Pierre Bandiera.

-      Beh ouais, on n’est pas des bandits, confirment les deux accusés.

-      Alors ne vous comportez pas comme eux, conclut le juge.

Les pieds nickelés du règlement de compte ont découvert à quoi mène le banditisme. Ils ont été reconnus coupables et condamnés à 9 mois de prison avec sursis pour David et 6 mois avec sursis pour son ami Jordan.

Tony Duret

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