Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 25.05.2017 - tony-duret - 3 min  - vu 197 fois

LÉGISLATIVES Fabrice Verdier : « Je me suis battu, avec les élus de tous bords politiques »

Fabrice Verdier lance sa campagne. Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

Cette semaine, Objectif Gard interroge les députés qui briguent un nouveau mandat. Ils sont quatre dans le Gard : Françoise Dumas (ex-PS), Gilbert Collard (proche du FN), Fabrice Verdier (PS) et Christophe Cavard (ex-EELV). Place aujourd’hui au député sortant de la 4e circonscription, Fabrice Verdier. 

Objectifgard : Pourquoi vous représentez-vous ?

Fabrice Verdier : Depuis cinq ans, je sillonne le territoire. Je me suis rendu disponible, proche des gens. Je les ai rencontrés en répondant au maximum de sollicitations collectives ou individuelles. J’ai relayé les problématiques au niveau local comme national. Je me sens aujourd’hui la même envie, la même énergie qui m’anime depuis le début. J’ai tout simplement envie de continuer le travail que j’ai engagé avec mon équipe parlementaire, et de continuer à les servir du mieux possible. Je me rends bien compte des nombreux dossiers encore à défendre. Ma proximité avec les présidents de Région, Carole Delga, et du Département, Denis Bouad, me permet de travailler sur les dossiers en prise directe avec collectivités locales sur les dossiers importants du territoire. J’ai à cœur de mettre mon expérience et mon énergie au service des habitants de ce territoire.

Quel est le principal problème que vous avez rencontré sur votre circonscription ? Quelle réponse y avez-vous apporté ?

Le territoire souffre d’un taux de chômage important et un grand nombre de personnes se sentent aujourd’hui abandonnées. Ce sentiment va de pair avec la désertification des milieux ruraux : manque de médecins grandissant, problèmes d’accès à l’internet et la téléphonie, ou encore manque de services publics de proximité. Je travaille en lien avec les professionnels de la santé et l’ARS à l’installation de pôle / maisons de santé sur le territoire. Je travaille également avec le délégataire de service public, Orange, et le département, pour accompagner les territoires ruraux vers le haut débit. Le travail à accomplir reste important mais nous y travaillons ardemment.

Du côté des réalisations… Je me suis battu, avec les élus de tous bords politiques, Max Roustan, ou encore Patrick Malavieille, pour défendre les intérêts du territoire. Grâce à cette union « sacrée », non partisane, nous avons réussi à imposer en 2017 la construction d’une prison à Alès qui générera prochainement une centaine d’emplois supplémentaires sur le territoire et qui permettra de maintenir le tribunal d’Alès jusque-là en souffrance. La construction d’un Etablissement pour l'insertion dans l'emploi (EPIDE) a également été actée. C’est une excellente nouvelle pour le territoire.

Votre plus grande fierté durant votre mandat ? 

En ma qualité de président du groupe d’étude Gaz de schiste à l’Assemblée nationale, je me suis farouchement battu avec ma collègue ardéchoise Sabine Buis  et William Dumas, député de la 5e circonscription, contre l’exploitation des gaz de schiste. Même si la garde ne doit pas être baissée, l’interdiction a été actée et votée par l’Assemblée Nationale le 25 janvier. C'est une fierté qui doit être transformée définitivement au Sénat lors de la réouverture de la session parlementaire. Les élus concernés y seront attentifs. Et nous continuerons notre combat dans ce sens. 

Une déception ?

J'ai pu être déçu de n'avoir pas toujours été compris dans mon positionnement. Notamment sur la loi Travail. Ce qui était une volonté d'encourager le débat, le dialogue et la discussion parlementaire a été pris pour un blanc-seing accordé au texte. Hors, ce n'était pas le cas et si la loi avait été au bout du processus législatif, en l'état, je ne l'aurais pas votée. De la même manière j'ai été un peu déçu que moi et d'autres parlementaires, ni godillots ni frondeurs, n'ayons pas été entendus sur la nécessité de cibler davantage le CICE. Dans le vacarme des manifestations et de l'emballement médiatique, les voix modérées ont, semble-t-il, du mal à se faire entendre. C'est dommage.  

Enfin, vous avez une carte blanche : l’opportunité de parler d’un sujet qui vous tient à coeur. 

En octobre dernier, 80 associations du territoire participaient à mon premier appel à projets organisé pour attribuer la réserve parlementaire 2017 de la 4e circonscription. Les présidents d’association et élus ont constitué le jury et désigné les projets les plus méritants. Je compte poursuivre cette initiative qui a été fortement plébiscitée, pour son côté à la fois participatif et citoyen. C’est une initiative parmi d'autres qui à mon sens, contribue à vivifier la démocratie et c’est ce à quoi aspire un grand nombre de nos concitoyens : prendre part aux décisions ! Si les habitants me font à nouveau confiance, j'étendrai cette expérimentation à la totalité de la réserve parlementaire, que ce soit pour les associations ou pour les communes. 

Propos recueillis par Tony Duret

Tony Duret

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