Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 27.05.2017 - anthony-maurin - 3 min  - vu 335 fois

FERIA D'ALÈS Cuillé triomphe, Réhabi honore et Lopez Chaves assure

Chute de la cavalerie sous les assauts de l'excellent Cuillé (Photo Anthony Maurin).

Domingo Lopez Chaves sur son premier de Concha y Sierra (Photo Anthony Maurin).

Première corrida du cycle de l'Ascension dans les arènes du Tempéras. Une corrida concours de Concha y Sierra, Blohorn, Jalabert, Cuillé, Pagès-Mailhan et Camino de Santiago pour Domingo Lopez Chaves, Michelito et Juan Leal.

Après un vibrant hommage de Didier Cabanis, directeur des arènes, à la mémoire de Philippe Cuillé, éleveur et co-directeur des arènes décédé, la feria pouvait commencer. Au cartel de ce premier rendez-vous, une belle corrida concours. Le meilleur toro sera Benedor de Cuillé, le meilleur picador, Gabin Réhabi et le meilleur lidiador (torero), Domingo Lopez Chaves.

Domingo Lopez Chaves ne pourra pas montrer grand chose face au premier marqué du fer de Concha y Sierra. Une petite série aux planches pour débuter la faena et une épée sauve-qui-peut pour en finir.

Sur son second, un Cuillé qui avait la lourde tâche de ne pas faillir en de telles circonstances, la corrida concours prendra tout son sens. Une bestiasse massive, brave et dotée d'un beau fond de noblesse qui fera honneur à Philippe Cuillé. La cavalerie se souviendra du passage de Benedor sous ses étriers et chutera lourdement après les trois belles piques. Comme toujours, plus de peur que de mal, cheval et piquero se relèvent sans la moindre égratignure.

Le lidiador du jour, Domingo Lopez Chaves et le toro de la tarde, Penedor de Cuillé, un bel hommage au ganadero décédé (Photo Anthony Maurin).

Domingo Lopez Chaves se montrera lui aussi à la hauteur du moment et développera un toreo de distance allié à des séries rapprochées du plus bel effet. L'Espagnol montrera quelques belles dispositions et la musique emballera la grosse moitié d'arènes. Une oreille pour le piéton et un tour de piste posthume pour le vaillant représentant de la ganaderia Cuillé. Un toro émouvant, à l'image de ce qu'il fallait voir.

Michelito sur son premier de Blohorn (Photo Anthony Maurin).

Deuxième en piste, l'historique plus jeune matador de toros du monde, Michelito. A passer sa vie entre Mexique, Espagne et France, la tauromachie du jeune maestro est variée mais ne saura s'exprimer pleinement lors de son premier affrontement. Le toro de Blohorn ne laissera pas une longue faena derrière lui. Par contre, quel tiers de piques! Trois mouvements magistralement interprétés suivis d'une réception au regaton ("cul" du manche de la pique) par un Gabin Réhabi très inspiré et dans le tempo. Là aussi, beau moment. Finalement, pour un premier jours, c'est pas mal du tout!

Lors de son second duel, Michelito sera plus à son aise mais manquera de rythme et de sentiment pour satisfaire les gradins alésiens. Le Pagès-Mailhan aura quelques mauvaises manières et piégera les volontés du jeune qui tentera bien quelques bricoles mais qui ne pourra pas faire plus...

Juan Leal devant Sevillano de Jalabert (Photo Anthony Maurin).

Après son passage remarqué à Madrid lors d'une course éprouvante, Juan Leal revenait en France et attaquait le hostilités face au Jalabert dont il connaît très bien une large partie de la famille. Un toro faible, un public qui voudra en finir rapidement et un Juan Leal désemparé (sinon désespéré) qui ne trouvera d'autre recours que de suivre les indications des spectateurs.

Deuxième envoi, deuxième déception. Même si le toro de Camino de Santiago fracassera les planches (dont une se retrouvera à l'intérieur d'une loge...) et remettra de l'émotion en cette fin de course, il s'éteindra peu à peu et manquera de blesser Juan Leal, soulevé violemment par les cornes de Tafallero. Dur pour le jeune arlésien de se remettre des émotions madrilènes. Pas plus d'options que de pluie en ce premier jour, tant pis, il reste la novillada matinale et en solitaire de Manolo Vanegas (quatre novillos) et la corrida de Curé de Valverde pour Sanchez Vara, Octavion Chacon et Alberto Lamelas!

Anthony Maurin

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