Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 07.06.2017 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 491 fois

TROIS QUESTIONS À… Xavier Fabre, porte-parole du Syndicat des Vignerons Gardois

Cet après-midi, le président des Jeunes Agriculteurs du Gard et le porte-parole du Syndicat des Vignerons Gardois, sont auditionnés dans le cadre de leur action coup de poing menée contre les vins espagnols. (Photo : Coralie Mollaret)

Viticulteur à Domazan, le créateur du Syndicat des Vignerons Gardois est entendu par la police, suite aux destructions de bouteilles de vins espagnols dans les grandes surfaces.

Objectifgard : Vous devez être entendu à 14h30 par la police. Quel est votre état d'esprit ?

Xavier Fabre : On va bien voir comment ça se passe… Les raisons pour lesquelles j'ai été convoquées, je ne les connais pas (il sort sa convocation de sa poche). Il y a simplement écrit que c'est dans le cadre d'une plainte déposée pour dégradation. Les gendarmes sont venus m'apporter cette convocation dimanche, en plein week-end de la Pentecôte... Histoire de mettre la pression !

Vous imaginez bien les raisons de votre présence ici ? Elles concernent les destructions de bouteilles de vin dans les grandes surfaces, opérées au printemps.

S'ils veulent discuter de ça, on va discuter ! On peut aussi avoir des discussions sur la grande distribution qui fait mourir les vignerons français ! On connaît le pouvoir des grands groupes et de la grande distribution qui financent les campagnes électorales. Il n'y a qu'en menant ce type d'action qu'on fait bouger les choses…

Qu'avez-vous obtenu depuis votre action coup de poing dans les grandes surfaces ?

Dans le département, la grande distribution (Leclerc, Intermarché…) s'est engagée à ne plus vendre de vins étrangers dans les rayons. On rencontre les grandes enseignes, comme METRO. On essaie aussi de mettre en place des partenariats pour valoriser nos vins, mettre en avant les produits nationaux.

Mais nous devons travailler au niveau national… Nos vins ne se vendent pas uniquement dans le Gard, mais dans tous les départements de France. À Brest, Auxerre, Paris... Avec les autres fédérations agricoles nous pourrions mettre en place un principe de réciprocité. Eux défendraient nos produits et nous, leurs produits.

Rassemblement en images...

Cet après-midi, une cinquantaine de viticulteurs se sont rassemblés devant l'hôtel de police de Nîmes. (Photo : Coralie Mollaret)

Munis de pétards, les viticulteurs font entendre leur colère... (Photo : Coralie Mollaret)

(Photo : Coralie Mollaret)

Propos recueillis par Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

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Coralie Mollaret

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