Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 20.07.2017 - veronique-palomar - 3 min  - vu 387 fois

C'EST L'ÉTÉ un accueil presque parfait à Saint Hippolyte du Fort

(Photo Dominique Leroy)

Tous les jeudis de l’été, Objectif Gard vous propose une nouvelle rubrique : « Un accueil presque parfait ». Pendant une journée, nos journalistes se mettent dans la peau de touristes et évaluent, incognito, l’accueil d’une commune touristique du département. Restaurateurs, commerçants, activités de loisirs… : la chaleur humaine, l’amabilité ou encore la pertinence des conseils sont-elles au rendez-vous ? Cette semaine, direction saint Hippolyte du Fort aux pieds des Cévennes gardoises.

(Photo Dominique Leroy)

Les caprices du fleuve

Nous sommes dans la région dite "Piémont cévenol", au carrefour entre le pays des châtaigniers et de la vigne. Le bourg est traversé par le capricieux Vidourle qui prend sa source au-dessus du village dans la montagne de la Fage et se jette au Grau du Roi dans l'Étang du Ponant puis dans la mer marquant la limite entre Gard et Hérault. Eh, oui le Vidourle est bien un fleuve, qu'on se le dise ! Aujourd'hui le gros village semble assoupi comme bercé par le chant des cigales qui cymbalisent à tout va dans les platanes du plan. Eh, oui les cigales cymbalisent, c'est comme ça qu'on appelle leur chant.  Ici on ne plaisante pas avec l'insecte en question et pour cause, on nome un habitant de Saint Hippolyte du Fort un Cigalois… Et c'est comme ça ! Mais tout n'a pas toujours été aussi calme. La ville aux 13 fontaines a vu s'épanouir des filatures, des tanneries, des draperies, des fabricants de galoches. Pasteur y a même séjourné pour tenter de sauver la région de la maladie du ver à soie : la pébrine. Au temps  de la guerre des Camisards, la ville s'est entourée d'une enceinte qui suit les méandres du Vidourle jusqu'au Fort Vauban.

#haltegourmande

On est bien à l'ombre des platanes du plan. (Photo Dominique Leroy)

Mais quand nous entrons dans le village et laissons la voiture sur le plan, la place où se tient le marché les mardi et vendredi, nous ne savons pas encore tout cela. Nous avons faim et soif et il est plus de 14 heures. Sans surprises deux ou trois restaurants nous expliquent poliment que la cuisine est fermée. Nous apercevons les parasols roses et la terrasse ombragée du hashtag Coffee. L'établissement est ouvert depuis peu. Divine surprise, on nous y propose la carte complète avec le sourire. Rien de compliqué mais de bons produits frais du jour dénichés aux alentours et pas plus loin, exception faite de la charcuterie et de la bière corse  à la chataîgne qui viennent tout droit de l'île natale du patron. Même les desserts, sont préparés par une jeune piémontaise qui a ouvert son laboratoire à un jet de pierre. Ils valent le détour. Ici, on a pensé à tout, les enfants y ont leur espace à leur taille, leur menu et leur cadeau, les grands peuvent se restaurer de 7h30 à 18h00 et dîner le soir les vendredi et samedi. On peut aussi se rafraîchir et surfer sur le Net puisque l'endroit met à disposition son WIFI gratuit.  #cestpratiquedanslecoin (lol)…

Le ventre plein, hydraté et de bonne humeur, nous nous rendons à l'Office du Tourisme qui a élu domicile dans les anciennes casernes construites  sous Louis XIV pour loger les Dragons du roi. Là aussi l'accueil est souriant. le personnel se mobilise pour nous remettre une documentation complète tout en répondant à toutes nos questions sur les alentours.  Incontournable, jouxtant l'Office du Tourisme, le Musée de la soie dévoile les mystère du précieux insecte (encore) qui a fait la fortune de la région. Les "magnans", comme on les appelle ici, de la graine à la soie…

Jeux d'ombre et de reflets en vitrine de la boutique de la créatrice cigaloise (Photo Dominique Leroy)

En musardant dans les rues, on tombe sur la boutique de Martha. À sa façon, la dame perpétue la tradition. Elle ne file pas la soie mais coud des modèles uniques au gré de son inspiration, installée au fond de sa boutique. Elle propose aussi un artisanat varié d'ici et d'ailleurs…

Enfin, avant de reprendre la route nous faisons une pause au Café de la Bourse. Sourire encore et réponse aimable lorsque nous commandons du café chaux à verser dans un verre de glaçons en guise de rafraîchissement.

Saint-Hippolyte du Fort nous laisse en le quittant une envie de revenir pour une halte prolongée. Rien de bien rare me direz vous, sinon la gentillesse des habitants, l'attention portée aux visiteurs, quelques pépites à découvrir, un fleuve… Somme toute un excellent camp de base pour explorer des alentours qui valent le détour… Mais ça c'est une autre histoire !

Véronique Palomar

&

Dominique Leroy

Véronique Palomar

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